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Les Parisiens se ruent dans les armureries après les attentats

En France, la législation sur le port d’arme est très encadrée et impose de détenir un permis spécifique en plus de conditions drastiques. Photo d'illustration. [CC / Izzard].

Cherchant à se défendre et à se protéger par tous les moyens à la suite des attentats du 13 novembre, de plus en plus de Parisiens n'hésitent plus à franchir la porte des armureries de la capitale. Même si, pour les armes à feu, la réglementation est très stricte. 

Une réaction qui en dit long sur le traumatisme subi par les habitants de la capitale après les attentats. De l’aveu même d’Yves Gollety, le président de la Chambre syndicale des armuriers européens et lui-même patron d'une armurerie parisienne, «les gens ont peur et veulent s'acheter une arme pour se défendre», a-t-il expliqué à 20 minutes.

«D'habitude, on n'a que des chasseurs. Là, c'est Monsieur Tout-le-Monde, des gens comme vous et moi qui ont vu les images des attentats et veulent savoir comment s'acheter une arme de poing», confirme la gérante d'une autre armurerie de la capitale, toujours citée par nos confrères.

Mais la circulation des armes de poing, c'est-à-dire les armes à feu utilisables à une main comme un revolver ou un pistolet, est très encadrée en France. Il est impossible de s’en procurer une sans autorisation ou permis spécifique.

En dehors des forces de l’ordre, seuls les pratiquants du tir sportif ou les chasseurs ont le droit d’en détenir une à domicile. Le port d’arme est en outre soumis à l'obtention d'une licence. Le temps d'attente pour une demande de licence classique, de la constitution du dossier à l’obtention des trois tampons d’un club agréé, est d'au moins un an en Ile-de-France.

«Un gilet pare-balles pour prendre le métro»

En revanche, si en France la législation sur le port d’arme est très encadrée, il est parfaitement légal de pouvoir s’équiper d'un gilet pare-balles.

«Quelqu'un voulait s'acheter un gilet pare-balles pour prendre le métro», rapporte ainsi Yves Gollety, qui a tenté de raisonner son client en lui expliquant qu'il ressemblerait plus à un terroriste qu'autre chose.

Les ventes d'armes d'autodéfense légales, comme les bombes lacrymogènes, sont également en forte augmentation. Sur les réseaux sociaux, la psychose est telle que certains internautes affichent publiquement leur volonté de posséder une arme.

Une psychose dont les armuriers se défendent de vouloir «profiter» et estiment que le phénomène ne sera que passager. «Pendant quinze jours, on va vendre des bombes lacrymo. (...) Mais c'est tout », explique l'un d'eux.

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