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Deux semaines après les attentats, une COP21 ultra-sécurisée

Des militaires devant le site de la COP21, au Bourget (Seine-Saint-Denis) Des militaires devant le site de la COP21, au Bourget (Seine-Saint-Denis) [ALAIN JOCARD / AFP]

Deux semaines après la série d’attentats la plus meurtrière de son histoire, la France accueillera à partir de dimanche 29 novembre la plus importante conférence jamais organisée sur le climat. Un défi sécuritaire majeur.

Avec 150 chefs d’Etats et de gouvernements et 40 000 visiteurs attendus (délégués, représentants d’associations, journalistes...),  la COP21 est l’équivalent des réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York. En 2009, la conférence de Copenhague, déjà considérée comme très suivie, n’avait réuni «que» 120 chefs d’Etats.

Alors que l’état d’urgence est déclaré depuis les attentats, avec 120 000 policiers et militaires déployés,  des mesures drastiques sont prévues pour la sécurité du sommet.

Des contrôles renforcées aux frontières de l'Hexagone

Des contrôles aux frontières françaises avaient été mis en place dès le 13 novembre au matin, dans la perspective de la conférence. Les accords de Schengen prévoient en effet qu’un Etat-membre puisse prendre ce genre de mesures dans certaines circonstances exceptionnelles. Le sommet était déjà considéré comme tel avant les attentats, et depuis les attaques, le gouvernement a décidé d’amplifier le dispositif de contrôle prévu. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a ainsi annoncé hier que quelque 8 000 hommes seraient mobilisés pour surveiller les frontières, de manière à ne laisser passer aucun assaillant potentiel.

Le site de la conférence placé sous haute surveillance

La COP21 se déroulera au Bourget (Seine-Saint-Denis). Un lieu habitué à accueillir des manifestations d’ampleur... mais situé à quelques kilomètres à peine de Saint-Denis, où a été perpétré l’un des attentats, et où s’était réfugié le cerveau des attaques, Abdelhamid Abaaoud. Un dispositif militaire et policier hors du commun va donc être mis en place pour sécuriser les lieux, mobilisant 2 800 hommes. 

Les locaux abritant les négociations, sur place, seront eux sous la responsabilité des Gardes bleus de l’ONU. Enfin, 6 300 policiers seront déployés dans Paris.

Les manifestations de la sociétés civiles limitées

En marge des négociations entre États, plusieurs événements associatifs et citoyens étaient prévus pour sensibiliser l’opinion aux enjeux climatiques, tout en faisant pression sur les négociateurs. Ils seront revus à minima. Les marches pour le climat prévues pour l’ouverture et la clôture de la conférence, les 29 novembre et 12 décembre, ont ainsi été annulées. Le rassemblement d’associations Coalition climat 21, qui les avait organisées, à initié en urgence des manifestations alternatives, notamment une chaîne humaine, dimanche à Paris, et une mobilisation en ligne sur les réseaux sociaux.

De leur côté, les acteurs institutionnels et privés à l’origine d’événements ont souvent maintenus ceux prévus dans des lieux clos, mais renoncé à ceux en plein air. Enfin, les sorties scolaires prévues au Bourget ont toutes été annulées.

La circulation réduite au maximum en Ile-de-France

Pour permettre aux convois des différents chefs d’Etat et de gouvernement de circuler en toute sécurité entre Le Bourget et la capitale, les autorités ont demandé aux Franciliens de ne pas utiliser leurs voitures personnelles dimanche et lundi. Les différents cortèges devraient en effet totaliser plusieurs milliers de véhicules, selon le préfet de Paris. Ce dernier a annoncé hier que la circulation serait soumise à d’importantes restriction aux abords des aéroports d’Orly et de Roissy dimanche, tandis que des portions de l’autoroute A1 et du périphériques seraient fermées lundi. En contrepartie, la maire de Paris Anne Hidalgo a décrété la gratuité des transports en commun à ces mêmes dates.

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