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Valérie Pécresse : «l’envie de changement en Ile-de-France»

Valérie Pécresse se dit confiante avant le deuxième tour du scrutin régionale dimanche. [MIGUEL MEDINA / AFP]

Elle va lutter jusqu’au dernier moment. Alors que la campagne des régionales est sur le point de s’achever, dans une ­ambiance tendue, Valérie Pécresse ne veut pas lever le pied.

Au coude à coude avec son rival socialiste dans les ­derniers sondages, la tête de liste des ­Républicains en Ile-de-France continue à marteler avec conviction les axes forts de son programme. Sans oublier de se défendre face aux coups de ­boutoir de ses adversaires.

Comment abordez-vous les ­dernières heures de campagne ?

Je suis confiante car je sens une formidable envie de changement, de rompre avec ce vieux système politique clanique. Les Franciliens veulent quelqu’un qui les aime, qui se consacre à eux à 100% et qui change la vie de la région. C’est mon engagement, ma passion. C’est pourquoi, jusqu’à ce soir, je vais continuer mon travail sur le terrain. Je reçois un soutien très large et de divers horizons. Tout le monde se rassemble autour de mes valeurs républicaines, pour faire barrage à cette gauche qui a échoué en Seine-Saint-Denis et en Ile-de-France. La question dimanche, c’est «stop ou encore» aux socialistes en Ile-de-France ?

Claude Bartolone a eu des mots durs à votre encontre…

C’est abject qu’il m’accuse de racisme. Comme gaulliste sociale, j’ai la République en moi. J’ai honte pour la politique et les socialistes. Ses propos ont suscité un haut-le-cœur généralisé. Il n’a pas compris que les attentats du 13 novembre obligent les Français à se réconcilier entre eux. Il divise, je rassemble l’Ile-de-France. Faire campagne sur les injures et l’outrance, les Franciliens ne peuvent plus le supporter.

Que répondez-vous à ceux qui vous associent à la Manif pour Tous ?

Je leur dis que je dialogue avec chacun, y compris avec les représentants de la Manif pour Tous, comme j’ai aussi débattu avec le Parti communiste. La différence avec monsieur Bartolone, c’est que je respecte les opinions différentes des miennes. Et c’est pour cette raison que je respecterai tous les Franciliens, d’où qu’ils viennent et quoi qu’ils votent. Sur la famille, mes positions sont connues : j’ai voté contre la loi Taubira, mais aujourd’hui, je répète qu’il serait humainement impossible de l’abroger. En revanche, comme beaucoup de Français, je suis opposée à la gestation pour autrui (GPA) et à la procréation médicalement assistée (PMA). J’ai toujours défendu et voté les crédits pour le planning familial. 

Vous avez dit mercredi vouloir peser sur les HLM. Pourquoi ?

Nous n’accepterons plus que, dans les logements sociaux de la région, des personnes condamnées pour trafic de drogue et qui polluent la vie de leur immeuble et de leur quartier, puissent rester. Les bailleurs sociaux en ont le droit, mais rares sont ceux qui le font. C’est une question de volonté.

La sécurité est donc votre combat principal…

La région avait un budget de 45 millions d’euros pour ce domaine, et les socialistes l’ont divisé par cinq. Je vais le rétablir et mettre en place un «bouclier de sécurité» pour les Franciliens. Je veux notamment renforcer l’équipement des forces de sécurité. Ce n’est pas normal que certains policiers n’aient pas pu entrer dans le Bataclan car ils n’avaient pas de gilet pare-balle. Je veux aussi répondre aux demandes d’aide des présidents d’université. qui veulent y renforcer la sécurité , Il en est de même pour les lycées. Si je deviens présidente de l’Ile-de-France, la région deviendra un acteur de plus pour la protection des Franciliens.

Quels rapports entretenez-vous avec vos colistiers centristes ?

Je suis proche de Chantal Jouanno (UDI). Même si c’est moi qui ai choisi l’orientation, elle a contribué à élaborer le programme. Et une chose est sûre, si je suis élue, elle s’occupera de l’écologie. C’est l’un des grands échecs de la gauche : la région parisienne n’a jamais été aussi polluée. Les Verts l’ont gouvernée, mais ils ne se sont en réalité préoccupés que de faire de la politique politicienne. C’est aussi pour ça que la sénatrice écologiste Leila Aïchi, auteur d’un rapport sur la pollution de l’air très remarqué, soutient ma candidature. Elle considère que nous avons le meilleur projet écologique.

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