Une embellie mi-figue mi-raisin. Si le secteur du bâtiment annonce un début de reprise de sa croissance, l'emploi risque de rester au point mort jusqu'à 2017.
Les entreprises du bâtiment présagent une "amorce de reprise" en 2016, avec une hausse de 0,9 % de leur activité, a indiqué mercredi la Fédération française du bâtiment (FFB). Cette prévision s'appuie notamment sur la progression du logement neuf, dont l'activité pourrait croître de 5,5 % l'an prochain, et ce grâce au renforcement du prêt à taux zéro, aux conditions de crédit avantageuses et à l'amélioration du moral des ménages.
Le nuage d'optimisme s'estompe néanmoins en matière d'emploi. Le redémarrage n'interviendrait qu'en fin d'année, a nuancé la fédération patronale, précisant qu'il faudra "attendre 2017 pour que le secteur renoue avec une croissance soutenue", et donc avec l'emploi. En attendant, l'année 2015 va se solder par un nouveau recul d'activité pour le secteur du bâtiment, de 3 % en volume, entraînant la destruction d'environ 30 000 postes, y compris intérim en équivalent-emplois à temps plein. "La baisse d'activité s'avère plus importe que prévu, en raison d'une moindre progression qu'espérée du segment de la rénovation énergétique", selon la FFB.
Pour 2016, 2 incertitudes : la commande publique en #non-residentiel et l #entretien-amelioration dans le logement @chanutj
— FFB (@FFBatiment) 16 Décembre 2015
Excepté un sursaut en 2011, l'activité des entreprises françaises du bâtiment a baissé chaque année depuis la crise de 2008.