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Retour au calme à Ajaccio après le saccage d'une salle de prière musulmane

Une salle de prière avait été saccagée par un groupe d'individus, qui ont aussi tenté de mettre le feu. [Pierre-Antoine FOURNIL / AFP]

Le calme est revenu samedi matin à Ajaccio, où de nombreux policiers avaient été déployés la veille après le saccage d'une salle de prière musulmane, qui a suscité une vague de condamnations dans l'île comme sur le continent.

"Nuit calme à Ajaccio, très fortement encadrée par des effectifs des forces de l'ordre", a indiqué dans un sms adressé à l'AFP François Lalanne.

Samedi, plusieurs cars de CRS ont été déployés dans le quartier. Le préfet de Corse Christophe Mirmand avait décidé vendredi soir une surveillance des lieux de culte musulman.

Vendredi en fin de journée, plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées dans une cité populaire d'Ajaccio, où, la nuit précédente, deux pompiers et un policier avaient été blessés dans des échauffourées. Scandant pour certaines "Arabi fora (les Arabes dehors, ndlr)!" ou "On est chez nous!", elles ont, dans une ambiance tendue et encadrés par des policiers déployés pour tenter de maintenir de calme, essayé d'identifier et de retrouver les auteurs de l'agression de la veille.

En marge de ce rassemblement, une salle de prière musulmane, située à proximité de la cité des Jardins de l'Empereur, a été saccagée par un groupe d'individus, qui ont aussi tenté de mettre le feu --n'y parvenant que partiellement-- à de nombreux livres, dont des exemplaires du Coran. "50 livres de prières ont été jetés sur la voie publique (seules quelques feuilles ont été consumées)", avait précisé M. Lalanne. Un restaurant kebab a également été endommagé.

De nombreux policiers sont restés déployés toute la nuit devant les cinq lieux de culte musulmans de la ville, ainsi que dans la cité des Jardins de l'Empereur.

De nombreuses personnalités politiques ont condamné ces violences, dont le Premier ministre Manuel Valls.

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