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NDDL : opération escargot sur le périphérique nantais

Des opposants à un projet d'aéroport international près de Nantes protestent avec des tracteurs le 11 janvier 2016 à Viais  [LOIC VENANCE / AFP] Pour l'heure, le trafic n'est pas perturbé par cette nouvelle mobilisation. [LOIC VENANCE / AFP]

Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont entamé peu après 7H30 mardi une opération escargot en plusieurs points du périphérique nantais, sans toutefois bloquer le trafic, a-t-on appris auprès du Centre régional d'information et de coordination routières (CRICR) ouest.

Selon le CRICR, ces «points de ralentissement» se situent aux portes de Retz, de Sautron et de Grand-Lieu. Les véhicules à l'origine de ces opérations, dont le nombre n'a pu être précisé dans l'immédiat, «roulent au ralenti mais ne bloquent pas les voies», a-t-on précisé de même source à l'AFP. Un convoi de tracteurs s'est également mis en branle au niveau de la porte de Rennes, a indiqué le CRICR.

«Les répercussions sur le trafic sont pour l'instant assez limitées. Ca ne déborde pas trop par rapport à ce qu'on peut connaître d'habitude sur le périphérique», a-t-on encore précisé.

Durant la nuit des banderoles proclamant «Notre-Dame-des-Landes : ni procès, ni expulsion» ont été accrochées sur plusieurs ponts surplombant le périphérique nantais, selon un représentant des occupants de la Zone d'aménagement différé dédiée au projet, rebaptisée «zone à défendre» par les opposants.

Audience à risques mercredi

Cette nouvelle mobilisation des opposants au projet d'aéroport intervient à la veille d'une audience à risques mercredi, qui se penchera sur l'expulsion de onze familles et quatre agriculteurs «historiques» installés sur le périmètre de la ZAD.

La société Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale du groupe Vinci et concessionnaire du site, réclame leur expulsion immédiate, assortie d'une astreinte journalière de 200 à 1 000 euros et d'une mise sous séquestre de leurs biens et cheptels s'ils n'obtempèrent pas.

Les opposants accusent eux François Hollande d'avoir «trahi» son engagement, pris en 2012, de geler les expulsions tant que les recours déposés contre le projet n'avaient pas été épuisés, ce qui inclut, selon eux, les procédures d'appel.

Mobilisation depuis plusieurs jours

Pour obtenir du chef de l'Etat «l'abandon immédiat des procédures d'expulsion», plusieurs milliers d'opposants - entre 7 200 et 20 000, selon les sources - avaient déjà manifesté samedi sur le périphérique nantais, totalement bloqué à la circulation.

Lundi après-midi, des agriculteurs avaient également mené des blocages sur plusieurs axes routiers autour de Nantes, sur des routes départementales et au niveau de rond-points, à l'aide de "80 tracteurs au total et de véhicules".

Selon l'organisation de paysans Copain44, trois agriculteurs participant à une de ces opérations escargot ont été interpellés et placés en garde à vue, et leurs tracteurs saisis.

 

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