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Remaniement : les Verts de retour au gouvernement ?

Emmanuelle Cosse maintient le suspense sur son entrée au gouvernement. [© ALAIN JOCARD / AFP]

Dans l'hypothèse d'un prochain remaniement, les écologistes sont désignés comme de sérieux candidats. L'objectif : unir la gauche pour 2017.

Plusieurs ténors ont récemment multiplié les appels à l’ouverture. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, a  ainsi en début de semaine que des «écologistes authentiques» avaient toute leur place au sein du gouvernement. Quelques jours avant lui, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, affirmait que les Verts avaient «vocation a travailler avec les socialistes».

Des intérêts pour les deux parties

A un an et demi de l’élection présidentielle, François Hollande a en effet tout intérêt à obtenir une majorité la plus large possible. En s’alliant dès à présent avec EELV, il pourrait éviter des candidatures multiples en 2017. Le président mettrait également, pour la dernière ligne droite de son quinquennat, l’accent sur l’écologie, dans la continuité de l’accord obtenu lors de la COP21. Si la semaine dernière, Nicolas Hulot a refusé de prendre la tête d’un grand ministère de l’Ecologie, du côté des Verts, la manoeuvre a fait son chemin.

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Les dissidents d’EELV Jean-Vincent Placé et François Rugy ont multiplié les appels pour intégrer la future équipe gouvernementale, pendant que la secrétaire nationale du parti, Emmanuelle Cosse, maintient le suspense. Pourtant, Europe-Ecologie-Les-Verts aurait un avantage à se positionner au côté de la majorité.

«Le parti est déchiré et en très grande difficulté financière», explique Frédéric Dabi, directeur adjoint de l’institut Ifop/Fiducial. Revenir au gouvernement pourrait ainsi permettre à EELV de peser dans le débat politique, et, à plus long terme, «de signer un accord en vue des élections législatives de 2017», estime-t-il.

Des querelles en sommeil ?

Reste que de nombreux cadres écologistes s’opposent régulièrement à la politique menée par l’exécutif. C’est d’ailleurs l’arrivée de Manuel Valls à Matignon qui avait poussé Cécile Duflot et Pascal Canfin à quitter le gouvernement, en 2014. En revenant à la table des ministres, les écologistes risquent donc de voir ressurgir de vieilles querelles.

Ainsi, Emmanuelle Cosse a affirmé que le retour des verts ne se ferait pas à n’importe quel prix. Elle a notamment rappelé son opposition à la constuction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et la position du parti sur la fermeture de la centrale de Fessenheim.

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