Une multitude de responsables politiques seront présents lundi soir au traditionnel dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), après une année 2015 très particulière.
François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Mais aussi Najat Vallaud-Belkacem, Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy et Gérard Larcher. Sans oublier Anne Hidalgo, Alain Juppé, François Fillon ou encore Bruno Le Maire... Tous ont répondu à l'appel du président du Crif, Roger Cukierman, pour ce rendez-vous «républicain» qui sera l’occasion d’évoquer les «préoccupations» de la communauté juive de France. Car, quatorze mois après la tuerie de l'Hyper Cacher et dix ans après l'assassinat barbare d'Ilan Halimi, l'antisémitisme en France sera évidemment au centre des discours.
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Les actes commis à l'encontre des juifs ont en effet très peu reflué l'an dernier par rapport à l'année précédente, passant de 851 à 808 actions et menaces, selon le Service de protection de la communauté juive (SPCJ). Dans le même temps, l'émigration des juifs hors de France s'intensifie, notamment vers Israël. L'Alyah va ainsi de record en record (7 200 départs en 2014, puis 7 900 en 2015, selon les chiffres de l'Agence juive).
Par contrer ce phénomène, le gouvernement a lancé l'an dernier un plan à 100 millions d'euros, tout en renforçant la protection des quelque 700 écoles, synagogues et centres communautaires du territoire. Mais le combat reste quotidien, comme en témoigne l'agression en janvier à Marseille d'un enseignant portant la kippa.