En direct
A suivre

Vers la privatisation des radars mobiles ?

A ce jour, 319 voitures-radars banalisées circulent en France. [AFP / ARCHIVES]

Le gouvernement envisage de confier, dès janvier, à des sociétés privées agréées par l’Etat l’utilisation des radars embarqués dans les voitures des forces de l’ordre. 

Selon les informations du Parisien, cette privatisation répond à plusieurs buts : réaffecter les policiers et gendarmes à d’autres missions prioritaires, notamment les contrôles d’alcoolémie, et rentabiliser ces voitures-radars, qui ne circulent actuellement qu’une heure par jour, faute d’effectifs suffisants. «Notre objectif est de multiplier par trois ou quatre les heures de sortie de ces véhicules qui circuleront sur nos routes nuit et jour», souligne Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière.

A lire aussi : Un radar d'un nouveau genre testé en Essonne

Reste que cette mesure est vue d’un mauvais œil par les Français. Selon un sondage Harris Interactive pour l’association 40 Millions d’automobilistes, cité par le quotidien, 76% des Français estiment que cette privatisation «aura pour objectif d’augmenter le montant des contraventions». « Les radars ne peuvent pas être gérés par des sociétés privées dont l’objectif est la réalisation de bénéfices qui flasheront à tout-va», souligne ainsi Pierre Chasserey, délégué général de l’association.

Des accusations réfutées par Emmanuel Barbe, qui explique que si les radars embarqués seront bien utilisées par des prestataires privés, l’analyse et le traitement du flash restera elle aux mains d’un officier de police judiciaire basé au centre de traitement automatisé des infractions à Rennes, comme c’est le cas actuellement.

319 voitures-radars en circulation actuellement

A ce jour, 319 voitures-radars banalisées sont mobilisées par les forces de l’ordre. Lorsqu’un automobiliste est pris en excès de vitesse, le radar infrarouge le flashe sans qu’il ne s’en rende compte. 

La privatisation des radars mobiles sera expérimentée en septembre prochain dans une région inconnue. L'Etat lancera ensuite un appel d'offre afin de mettre en place cette mesure dès janvier 2017. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités