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Mohamed Abrini arrêté : la France reste en alerte

Des soldats patrouillent devant la Basilique Saint-Sernin, à Toulouse, dans le cadre de l'opération Sentinelle.[REMY GABALDA / AFP]

Mohamed Abrini, soupçonné d’être l’artificier des attaques de Paris a été arrêté en fin de semaine dernière à Bruxelles. 

Il a reconnu être également "l'homme au chapeau" qui accompagnait les kamikazes à l'aéroport de Zaventem. La cellule terroriste à l’origine des attentats les plus meurtriers survenus dans les deux pays depuis des décennies semble donc finalement démantelée. Mais malgré une forme de soulagement, les autorités maintiennent une vigilance maximale.

Un niveau d’alerte maximum

Pilier de la lutte antiterroriste, l’opération Sentinelle va continuer à mobiliser au quotidien 10 000 soldats dans les grandes villes du pays. Des militaires de toutes les unités sont appelés à participer à ces actions de sécurisation des sites sensibles (lieux de cultes, zones touristiques…). Pour les assister, l’État a procédé en mars à un recrutement exceptionnel de 2 000 gardiens de la paix. Cette session extraordinaire vient s’ajouter au concours habituel déjà programmé en septembre prochain.

La lutte contre le terrorisme se décline également dans les transports, cibles potentielles des attaques. La SNCF a ainsi annoncé la semaine dernière que des patrouilles armées seraient déployées dans les trains très prochainement, tandis que de nouveaux portiques de sécurité seront installés.

À cet arsenal de terrain vient s’ajouter un arsenal législatif, qui ne cesse de s’étoffer depuis fin 2014. Un projet de réforme pénale vient notamment d’être massivement adopté par le Sénat, pour prendre le relais de l’état d’urgence. Dans le même temps, une loi destinée à lutter contre le financement du terrorisme est également en discussion à l’Assemblée nationale.

Sans oublier les promesses du Premier ministre Manuel Valls, qui a récemment annoncé vouloir augmenter massivement les budgets de la sécurité et de la justice.

Une menace toujours présente

Car malgré le démantèlement du noyau central du réseau franco-belge, "il est à peu près certain qu’il y aura d’autres attaques", selon Roland Jacquard, président de l’Observatoire international sur le terrorisme.

De fait, le parquet belge a confirmé dimanche que la cellule avait l’intention de frapper à nouveau Paris, et n’avait décidé de s’en prendre à Bruxelles qu’après l’arrestation de Salah Abdeslam, voyant l’étau se resserrer. 

A lire aussi : La cellule jihadiste de Bruxelles voulait à nouveau frapper la France

Une information qui constitue selon Manuel Valls «la preuve des menaces très élevées qui pèsent sur la France». Les témoignages et les interceptions de communications recueillies récemment par les forces de l’ordre révèlent en effet que l’Hexagone reste une cible prioritaire. En outre, Salah Abdeslam va bientôt être extradé, et "sa présence dans une prison française va multiplier les risques", souligne Rolland Jacquard.

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