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Attentats de Paris : le quatrième commando en cache-t-il d'autres ?

Les deux hommes arrêtés en Autriche devaient initialement participer à l’attaque terroriste sur le Stade de France le 13 novembre 2015[BERTRAND GUAY / AFP]

Le parcours des deux hommes arrêtés en Autriche en décembre dernier alors qu'ils se faisaient passer pour des migrants intéresse les enquêteurs au plus haut point. Ils faisaient probablement partie d'un quatrième commando censé attaquer le Stade de France le 13 novembre et pourrait révéler l'étendue du réseau de Daesh en Europe.

Les enquêteurs étudient actuellement des transferts d’argent ainsi qu’un important volume de données cryptées extraits des téléphones des deux hommes arrêtés en décembre 2015 avec de fausses identités. Identifiés et incarcérés, les deux hommes sont membres de Daesh et se nomment Adel Haddadi (Algérien) et Muhammad Usman (Pakistanais).

Selon les informations communiquées il y a quelques jours par le Washington Post, l’organisation du voyage de ce commando aurait été confiée à Abou Ahmad. Un homme dont les enquêteurs cherchent toujours à connaître la vraie identité, mais qui apparaît comme incontournable dans l’organisation d’opérations terroristes à l’étranger. 

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L'itinéraire des deux terroristes retracé

Les deux hommes faisaient partie du quatrième commando, celui chargé de l’attaque sur le Stade de France en compagnie des deux Irakiens qui y ont trouvé la mort. Interceptés en Grèce, où la police découvre que leurs passeports sont des faux, ils sont placés en détention. Leurs deux compères Irakiens passent pour leur part entre les gouttes.

Le 28 octobre 2015,  les deux hommes sont libérés et disposent alors de 30 jours pour quitter le pays. Ils traversent alors la Macédoine, la Serbie, la Croatie et la Slovénie avant d’arriver le 14 novembre en Autriche, soit le lendemain des attentats de Paris. 

Des virements venus de France

Les transferts d’argent ainsi que les données cryptées laissent penser aux enquêteurs que le réseau serait plus important que prévu, ainsi d’autres terroristes pourraient se trouver encore en liberté.

Deux virements en particulier attirent l’attention des enquêteurs puisqu’ils viennent de France et ont eu lieu très peu de temps après les attentats du 13 novembre. Leur utilité et leur destination restent inconnues, mais constituent une donnée primordiale de l’enquête en cours. 

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Par ailleurs, selon une information de RTL, la police continue d’investiguer sur les données extraites de plusieurs cartes SIM qui étaient en la possession des deux hommes arrêtés le 10 décembre en Autriche.

Elles contiennent notamment des dizaines de numéros de téléphones français, belges ou italiens, mais aussi des données cryptées et considérées très importante par les enquêteurs. Des données qui pourraient conduire aux membres de Daesh ayant profité de l'afflux de migrants pour rejoindre l'Europe. 

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