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Frédéric Dabi (Ifop) : “Il y a eu un avant et un après 13 novembre”

Le sondeur estime que la France a changé de prisme depuis les attaques. Le sondeur estime que la France a changé de prisme depuis les attaques.[BERTRAND GUAY / AFP]

Six mois après les attentats de Paris, la France porte encore les traces du 13 novembre. Une métamorphose qu'analyse le directeur général adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi.

Selon les autorités, la menace terroriste reste à un niveau toujours très élevé. Les Français le ressentent-ils ?
La sécurité et la lutte anti-terrorisme sont devenues la principale préocuppation des Français. Ce sentiment était présent après Charlie Hebdo, et a été exacerbé suite au 13 novembre. Il devance l'emploi, un sujet traditionnel depuis des années. Le sentiment d'inquiétude vis-à-vis du terrorisme est certes plus marqué parmi les gens de droite, mais il est aussi présent à gauche. 

Les Français l'ont-ils accepté ?
Nous avons changé de prisme. Personne ne se plaint aujourd'hui des fouilles dans les magasins, des contrôles. La population s'est habituée à vivre aujourd'hui avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. 

Au cours des derniers mois est également apparu une sorte de sursaut patriotique, notamment autour du drapeau français…
Oui, on a observé une certaine idée de fierté de la France, un recul des discours sur le déclinisme du pays, mais aussi un recul de l'abstension lors des élections régionales, en décembre 2015. Mais je ne pense pas qu'on puisse parler de véritable sursaut républicain.

L'union politique, de son côté, ne pouvait pas durer ?
Manuel Valls et François Hollande ont été applaudis lors de leurs discours post-attentats. Mais on a vite vu revenir les clivages politiques, surtout dans l'optique de l'élection de 2017.

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