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Bébés congelés dans l'Ain : treize ans de réclusion pour la mère

Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis vendredi en appel devant les assises du Rhône à l'encontre d'Audrey Chabot, accusée d'avoir tué deux bébés, découverts dans son congélateur en 2013 [DAMIEN MEYER / AFP/Archives] Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis vendredi en appel devant les assises du Rhône à l'encontre d'Audrey Chabot, accusée d'avoir tué deux bébés, découverts dans son congélateur en 2013 [DAMIEN MEYER / AFP/Archives]

Elle réclamait une "juste peine" en appel: Audrey Chabot a été entendue par les assises du Rhône qui l'ont condamnée vendredi à treize ans de réclusion pour avoir tué deux bébés, découverts dans son congélateur en 2013, après un premier infanticide en 2002.

La cour s'est montrée plus clémente que l'avocate générale Sophie Taupin, qui avait requis vingt ans de réclusion criminelle à l'encontre de cette mère de 36 ans, jugée en récidive légale, tout en ouvrant la voie à une peine moins lourde.

Moins lourde surtout que les vingt-trois ans de réclusion infligés en 2015 par les assises de l'Ain pour avoir noyé dans le bac à douche ses deux nouveau-nés, l'un en 2011, six jours après sa naissance, et l'autre en 2012. Une peine "hors normes", comparée à d'autres condamnations pour infanticides, selon la défense. Mais qui résulte, selon elle, de sa condamnation "injuste", en 2005, à quinze ans de réclusion pour un premier infanticide qu'elle n'avait en fait pas commis. Mais contre laquelle elle n'a pas fait appel.

"Je m'en remets à vous ! Essayez de trouver la juste peine. Je vais en proposer une, je ne sais pas si c'est la bonne !", a déclaré à la cour Mme Taupin, se refusant à "faire des comparaisons" avec d'autres affaires d'infanticides.

Dans un réquisitoire empli d'empathie, Mme Taupin a souligné le "décalage entre la mère infanticide et la petite fille fragile", entre "l'être et le paraître" de cette fille de militaire, "travailleuse, souriante, serviable", mais aussi "profondément seule et malheureuse", "immature", "menteuse" et "qui subit" son entourage.

La cour a par ailleurs suivi la magistrate en assortissant la condamnation d'un suivi socio-judiciaire de dix ans, et cinq ans de prison en cas de non-respect du suivi.

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