Les Français sont encore nombreux à ne pas trouver de médecins à moins de 30 minutes de chez eux...
L’accès aux soins est aujourd’hui compliqué pour une part non négligeable de la population, selon une étude de l’UFC-Que Choisir, publiée mercredi. D’après l’association de consommateurs, 14,6 millions de personnes, soit 23 % du pays, peinent à trouver un médecin généraliste à moins de trente minutes de chez eux, et 5 % (3,2 millions) vivent dans un «désert médical», où la densité de praticiens est inférieure de 60 % à la moyenne nationale.
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Un bilan préoccupant qui concerne également l’accès aux spécialistes à moins de 45 minutes. Ainsi, en 2016, un tiers des Français peine à trouver un pédiatre, 30 % ont un accès restreint à un gynécologue et 28 % à un ophtalmologiste.
La situation devient encore plus laborieuse concernant les médecins qui ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires (en secteur 1). Car les spécialistes restés aux tarifs de la sécurité sociale sont de moins en moins nombreux, et ce, quelle que soit leur spécialité. 60% des gynécologues, 56% des ophtalmologistes et 37% des pédiatres facturent des dépassements d'honoraires.
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Pour l’association, ces chiffres démontrent l’échec du contrat d’accès aux soins (CAS), mis en place en 2013 et destiné à réguler les dépassements d’honoraires, lequel attire finalement «trop peu de médecins», estime l’association UFC-Que Choisir.