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Paris-Strasbourg : la semaine française du dalaï-lama

Le dalaï-lama à Bruxelles, jeudi 8 septembre 2016. Le dalaï-lama à Bruxelles, jeudi 8 septembre 2016. [LAURIE DIEFFEMBACQ / BELGA / AFP]

Il n’avait pas foulé le sol français depuis cinq ans. Le dalaï-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, arrive ce lundi 12 septembre à Paris pour un séjour d’une semaine dans l’Hexagone, après un déplacement à Bruxelles ce week-end. 

Le dignitaire bouddhiste passera quatre jours dans la capitale, avant de se rendre à Strasbourg du vendredi 16 au dimanche 18 avril. Il donnera dans les deux villes une série de conférences thématiques, notamment au Collège des Bernardins, à l’Inalco et à la Maison des avocats.

Le vieil homme à la robe pourpre accordera également une «audience collective» aux Tibétains exilés en France, événement qui devrait réunir 3 000 personnes en tenue traditionnelle au Palais des Congrès. Mercredi matin, il rencontrera en outre un groupe de parlementaires, sur l’invitation du groupe d’information pour le Tibet au Sénat.

Aucune entrevue n’est en revanche prévue avec le gouvernement français, qui s’exposerait le cas échéant à une brouille diplomatique majeure avec Pékin. De fait, parmi les dirigeants occidentaux, seul le président des États-Unis Barack Obama se risque encore à rencontrer le prix Nobel de la Paix de 1989, présenté par la Chine comme un dangereux indépendantiste.

Si certains responsables reprochent à l’exécutif français un manque de courage, le moine bouddhiste a lui-même rappelé, dans un entretien au Monde, qu’il avait renoncé à toute fonction politique auprès des Tibétains en exil depuis 2011, et qu’il ne souhaitait «pas créer de malaise pour les dirigeants».

Chantre de la «responsabilité universelle»

Pour les Tibétains, Tenzin Gyatso, quatorzième dalaï-lama, est la compassion incarné dans un corps d’homme. Bien qu’il n’ait plus de fonction politique, le moine bouddhiste exilé en Inde depuis 1959 demeure une figure de ralliement pour la diaspora tibétaine. 

Apôtre de la «responsabilité universelle», notamment vis-à-vis des désordre climatique, le dalaï-lama devrait profiter de son passage en France pour rappeler son attachement au respect des valeurs humaines, à l’harmonie entre les religions et au dialogue avec les sciences. 

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Il consacrera également une journée d’enseignement au philosophe indien du IIe siècle Nagarjuna, dont l’œuvre a profondément marqué la tradition bouddhiste en Inde et dans le monde. 

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