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Un office HLM attaque l'Etat pour avoir plus de policiers

Selon l'office HLM, les effectifs de la police nationale n'ont «pas évolué depuis 1999» en Seine-Saint-Denis (Photo d'illustration).[MIGUEL MEDINA / AFP]

Une action inédite. Un office HLM de Seine-Saint-Denis attaque l'Etat en justice pour obtenir un renfort substantiel de policiers nationaux.

Les locataires et les personnels de Plaine commune habitat «subissent une véritable explosion des actes locaux de violence et de délinquance», écrit le bailleur dans une requête déposée le 3 novembre au tribunal administratif de Montreuil. Le bailleur social, qui gère plus de 18.000 logements sur sept communes de Seine-Saint-Denis, dont Saint-Denis, Aubervilliers et Saint-Ouen, affirme que le trafic de stupéfiants a atteint «un tel degré d'importance qu'une partie considérable des cités de l'office en est devenue le sinistre théâtre, avec les peurs, les risques, les dangers que cela entraîne inéluctablement».

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Les résidents «sont en droit d'attendre que soient enfin restaurées des conditions minimales de sécurité», insiste Plaine commune habitat. Or, selon l'office HLM, les effectifs de la police nationale n'ont «pas évolué depuis 1999» en Seine-Saint-Denis, «alors que la population y a augmenté depuis lors de 25%». Le bailleur, présidé par Stéphane Peu, adjoint au maire communiste de Saint-Denis, estime que 500 agents de la police nationale devraient être affectés en permanence au commissariat de Saint-Denis, première ville du département.

D'après l'organisme, ils sont «entre 260 et 280» aujourd'hui. Plaine commune habitat dénonce «une profonde injustice, une très grave atteinte au principe d'égalité et donc une discrimination choquante». Cette procédure «n'a pas de fondement juridique sérieux», juge la préfecture de Seine-Saint-Denis qui rappelle que la sécurité n'est pas uniquement assurée par les commissariats locaux et qui souligne que les policiers ne sont pas répartis sur la seule base du nombre d'habitants : entrent en compte la fréquentation touristique, la présence de sites institutionnels, etc. 

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