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«Chemise arrachée» : des peines de sursis et deux relaxes

Chemise arrachée, le directeur des ressources humaines d'Air France Xavier Broseta tente de fuir un mouvement de foule, le 5 octobre 2015 à Roissy-en-France [KENZO TRIBOUILLARD / AFP/Archives] Chemise arrachée, le directeur des ressources humaines d'Air France Xavier Broseta tente de fuir un mouvement de foule, le 5 octobre 2015 à Roissy-en-France [KENZO TRIBOUILLARD / AFP/Archives]

Trois ex-salariés d'Air France accusés d'avoir agressé deux cadres lors d'une manifestation en octobre 2015, ont été condamnés mercredi à des peines de 3 à 4 mois de prison avec sursis par le tribunal de Bobigny, qui a relaxé deux autres prévenus.

Poursuivis pour des dégradations commises sur le portail d'accès au siège de la compagnie aérienne à Roissy, dix autres salariés et ex-salariés de la compagnie se sont vu infliger une amende de 500 euros. Le tribunal a aussi condamné les prévenus à verser un euro symbolique à Air France.

L'avocate de 11 des prévenus a jugé «scandaleuses» ces condamnations et a indiqué qu'elle «conseillera» à ses clients de faire appel. Les représentants de la compagnie aérienne ont, à l'opposé, exprimé leur «satisfaction» de voir la «culpabilité» des prévenus «reconnue».

Fin septembre, le procureur avait requis de deux à quatre mois de prison avec sursis contre cinq des prévenus, soupçonnés de violences, et une amende de 1.000 euros contre les dix autres, mis en cause pour des dégradations. 

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Le 5 octobre 2015, une manifestation contre un projet de restructuration menaçant plusieurs milliers d'emplois avait dégénéré, et dans un mouvement de foule, deux directeurs étaient malmenés, ainsi que des vigiles chargés de leur protection. Xavier Broseta, le DRH d'Air France à l'époque, et Pierre Plissonnier, le responsable du long-courrier, avaient dû fuir sous les huées, torse nu pour le premier, la chemise en lambeaux pour le second.

Vues «1,4 milliard de fois dans le monde entier» et particulièrement «humiliantes» pour les intéressés, les images des deux cadres escaladant un grillage pour échapper à leurs assaillants avaient fait le tour du monde. Et terni un peu plus la réputation de la France en matière de dialogue social.

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