En direct
A suivre

Le nombre de morts sur les routes a augmenté en 2016

La courbe ne s'est pas encore inversée mais la tendance à la hausse depuis deux ans est contenue.[JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP]

Une première depuis 1972. La France a connu en 2016 une troisième année consécutive de hausse de la mortalité routière. Mais la tendance semble désormais contenue.

Après 2014 (3.384 morts, +116 tués par rapport à 2013, soit +3,5%) et 2015 (3.461 morts, +77 tués, soit +2,3%), le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a augmenté de 0,2% en 2016, avec 3.469 personnes tuées, soit huit de plus que l'année précédente.

A lire aussi : De nouveaux panneaux pour annoncer les radars

«L'année 2016 s'inscrit dans une tendance à la stabilisation, sans malheureusement cette rupture qu'on était en droit d'attendre de par notre engagement au cours des deux années de hausse», a estimé le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux devant le Conseil national de sécurité routière (CNSR). Sur les cinq années 2012 à 2016, le nombre de morts est en recul de 12,5%, avec 494 personnes tuées de moins que les 3.963 recensées au 31 décembre 2011, a-t-il précisé.

«Un manque de courage politique»

Le ministre a appelé «à poursuivre» les «efforts» pour atteindre l'objectif «ambitieux, réaliste, accessible» de passer sous la barre des 2.000 morts en 2020. Ces trois mauvaises années -qui interviennent après douze ans de baisse et un plus bas historique en 2013 à 3.268 morts - constituent «un échec» du «quinquennat funeste» de François Hollande marqué par «la procrastination» et «un manque de courage politique», selon la présidente de la Ligue contre la violence routière Chantal Perrichon.

A lire aussi : Le freinage automatique sur les voitures pourrait bientôt devenir obligatoire

La déléguée générale de l'association Prévention routière, Anne Lavaud, estime, elle, qu'«il faut regarder différemment l'accidentologie». «Il y a beaucoup d'acteurs qui pourraient participer à l'analyse des accidents: les assureurs, les hospitaliers, les opérateurs de téléphonie, il y a aussi des données sur les infrastructures... Avec le big data, on pourrait croiser ces informations pour faire apparaître de nouvelles corrélations et de nouveaux champs à explorer.»

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités