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Dix ans après, les Français satisfaits de l'interdiction de fumer dans les lieux publics

Loi antitabac Effective le 1er février 2007, l'interdiction de fumer dans les lieux publics fêtera ses dix ans mercredi[©MEIGNEUX/SIPA]

Dix ans sans nuage pour la loi interdisant le tabac dans les lieux publics. A l’époque, le projet avait créé une immense polémique, qui semble bien loin aujourd’hui : les Français ont accepté dans leur majorité de ne plus pouvoir fumer à l’intérieur des bars, des restaurants ou encore dans leur bureau. 

Selon un sondage de l’institut CSA réalisé en exclusivité pour Direct Matin, deux sondés sur trois (65 %) pensent en effet que la mesure de 2007 est «bonne et suffisante». Une preuve que «la pratique est approuvée et rentrée dans les mœurs», estime Julie Gaillot, directrice adjointe du pôle Society chez CSA. 

Un consensus sur la question

Cadres, salariés, actifs, retraités, jeunes, moins jeunes…Toutes les catégories de population approuvent de façon consensuelle la loi. Les femmes sont toutefois légèrement plus séduites que les hommes (67 % contre 63 %), mais la différence est à peine sensible. 
 
Trois Français sur dix (29 %) sont même prêts à aller plus loin et estiment que l’interdiction de fumer dans les lieux publics doit être étendue aux lieux ouverts comme les parcs, les rues… Ils sont généralement plus âgés que la moyenne, puisque les 65 ans et plus sont 40 % à le souhaiter. Une population «globalement plus réceptive aux mesures de santé publique», explique Julie Gaillot. 

Les ouvriers moins convaincus 

De l’autre côté de la balance. 6 % seulement des sondés estiment pour leur part que cette loi «va trop loin». Selon eux, il serait même souhaitable de «revenir en arrière». Cette abrogation est principalement voulue par les plus démunis (13 % des ouvriers et 11 % des CSP-). 
«Ce sont des catégories de population moins éduquées et donc moins sensibles aux campagnes de prévention», estime Julie Gaillot en soulignant que «le niveau d’éducation joue sur les préoccupations en matière de santé et d’environnement». 
 
Ces insatisfaits restent toutefois largement minoritaires, même dans leur catégorie de population, puisqu’ouvriers comme CSP- sont majoritairement favorables à la mesure (respectivement 69 % et 67 %).

 

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