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Des bénévoles empêchés de donner de la nourriture aux migrants

Les bénévoles ne comprennent pas d'où venaient les ordres de la police.[THOMAS SAMSON / AFP]

Le collectif Solidarité Migrants Wilson a l'habitude d'organiser des opérations petit-déjeuners dans le XVIIIe arrondissement, mais jeudi 16 février, la police l'en a empêché.

Très actif sur facebook, le collectif avait déjà dénoncé l'installation de grosses pierres sous la porte de la Chapelle, où de nombreux migrants ont élu domicile. Jeudi, ce sont les bénévoles qui ont directement été visés par des policiers présents sur place :«Après les retraits de couvertures, après les dispersions, APRÈS LES PIERRES, on passe à l’étape suivante : les migrants sont EMPÊCHÉS DE MANGER» peut-on lire dans un de leur post.

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Les policiers leur ont présenté un document officiel interdisant leur présence. Les personnes du collectif ont cru voir un arrêté du préfet interdisant toute distribution de nourriture et de boisson. La préfecture a démenti auprès des bénévoles l'existence d'un tel arrêté. Mais Solidarité Migrants Wilson rapporte que la préfecture leur aurait tout de même demandé d'obéir aux policiers : «Quoiqu'ils vous demandent. Pour des raisons de sécurité.»

Un employé de la mairie de Paris proche du dossier a déclaré à 20minutes : «depuis quelque temps, on nous fait remonter un certain nombre de problèmes, notamment de tensions et d’altercations entre migrants et avec des bénévoles, à l’entrée du centre au moment de cette distribution.» Malgré ces explications, le collectif appelle à un rassemblement pour affirmer leur «droit à exercer la solidarité» ce samedi 18 février porte de la Chapelle avec thermos et nourritures.

 

 

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