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Une victime du 14 juillet dépose une requête pour contester le montant de son indemnisation

Image d'illustration. Hommage à Nice après l'attentat du 14 juillet.[AFP]

Pas d'accord avec la somme qui lui est proposée pour l'indemniser de l'attentat, Natacha Buchet compte déposer une requête devant le tribunal de grande instance de Créteil.

Le 14 juillet dernier, l'attentat de Nice faisait 86 morts. Parmi eux, la mère de Natacha Buchet, Jacqueline, âgée de 64 ans. 

A lire aussi : Tout savoir sur le FGTI, l'organe qui indemnise les victimes du terrorisme

Cette dernière gardait ses deux petits-enfants les mercredis et pendant les vacances, quand Natacha, mère célibataire, ne pouvait pas.

En plus de la perte de sa mère, Natacha a raconté à FranceTVInfo faire aujourd'hui face à des difficultés économiques car elle n'a pas les moyens de faire garder ses enfants. Elle s'est donc tournée vers le fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme (FGTI).

Si une personne est directement ou indirectement impactée par un acte terroriste, le FGTI «peut intervenir afin d'indemniser vos préjudices corporels», comme on peut le lire sur leur site.

Sur la page du service-public consacrée à ce sujet, il est inscrit que les proches de la victime «peuvent être indemnisés en réparation des préjudices moraux et économiques.» C'est le cas de Natacha.

Son avocat a réclamé une indemnisation de 330.000 euros à titre de préjudice économique, qui n'a pas été retenu, mais aussi pour préjudice d'attente et d'inquiétude (dont il attend toujours la réponse).

Natacha a en effet attendu quatre jours avant d'apprendre que sa mère était décédée. Le FGTI leur propose une somme 10 fois inférieure à celle demandée, ce qui semble totalement insuffisant pour la mère de famille, prête à aller déposer une requête devant le tribunal de Créteil.

Le fonds d'indemnisation déjà critiqué par le passé

Les méthodes et restrictions du fonds d'indemnisation avaient déjà été critiquées cet été, quand les victimes du 13 novembre ont commencé à recevoir des propositions d'indemnisation.

Libération avait relevé certaines enquêtes limites, comme le fait de demander son ticket du Bataclan à un homme qui y avait vu mourir sa femme.

Pour Nice, le fonds avait déclaré dans un communiqué qu'il «indemnisera les proches des victimes assassinées et toutes les personnes qui ont été exposées au danger pour s’être trouvées sur le trottoir et la voie de circulation empruntés par le camion lors de son parcours meurtrier, que leurs blessures soient physiques ou psychiques.»

Ceux qui n'étaient pas du bon côté du trottoir ne seraient donc pas considérées comme victimes par le fonds.

Plus de 2.000 dossiers ont tout de même été déposés pour indemnisation de l'attentat de Nice, et 16,3 millions d'euros ont déjà été versés à des victimes par le fonds. D'après des informations FranceTVInfo, le FGTI estime que le coût total de l'attentat revient à 300 millions d'euros.

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