L’association Emmaüs Solidarité a fait part de sa vive inquiétude ce mercredi, concernant le système d’accueil des migrants à Paris, actuellement dans le rouge.
Depuis quelques semaines, cette entité – qui gère les centres de la Chapelle (18e) et d’Ivry (94) – met en effet en garde les autorités sur «la diminution inquiétante des solutions d’hébergement et d’accompagnement des personnes qui arrivent dans la capitale».
Tous les jours, une centaine d’entre elles font la queue pour espérer intégrer la «bulle» de la Chapelle. Celle-ci a déjà permis d'héberger 6.000 ménages depuis son ouverture, selon l'association qui souligne l'importance qu'il «ne soit pas dans l'incapacité d'orienter les primo-arrivants en raison d'une insuffisance de places d'hébergement disponibles».
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Car aujourd'hui, les deux centres, déjà saturés, sont directement affectés par le manque de places disponibles dans les structures plus pérennes, souvent situées en province, et destinées à héberger sur le long terme les futurs demandeurs d’asile.
Or, elles-mêmes bondées, ces dernières ne peuvent plus accueillir de personnes supplémentaires. Une situation alarmante pour les associations, qui craignent un vrai retour en arrière. Le risque, selon Emmaüs, est de voir se «reconstituer des campements indignes à Paris».
Alerte par @EMMAUSolidarite et la @FedeSolidarite sur la réduction des capacités d'hébergement, restons vigilants ! https://t.co/oJOUUnZ2xx https://t.co/XCLNH9J0T9
— EMMAÜS Solidarité (@EMMAUSolidarite) 1 mars 2017