Alors que le système atteint ses limites, l’Etat veut relancer la dynamique de l’accueil des migrants en région parisienne.
Le nouveau préfet d’Ile-de-France, Michel Delpuech, a assuré ce mardi, lors de sa première visite du centre humanitaire de La Chapelle (18e), «vouloir garantir sa fluidité». Pour cela, l’Etat s’est engagé à maintenir 90% des places dans les structures d’hébergement pérennes qui permettent de désengorger ce centre de premier accueil, où les migrants enclenchent le processus de demande d’asile.
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Fin février, des associations chargées de la gestion de cette structure (Emmaüs Solidarité, la fédération des acteurs de la solidarité ou encore Médecins sans frontière) s’inquiétaient de sa possible saturation. Car, pour maintenir son bon fonctionnement, «il faut tenir un rythme de 200 orientations par semaine, en moyenne», explique-t-on sur place.
Mias nous dit-on, les récentes difficultés seront ainsi «compensées par 292 départs cette semaine». Le préfet entend donc s’appuyer sur les 90 centres d’accueil de la région parisienne, et leurs 7.500 places.
D’autant que le centre de La Chapelle, qui a orienté 3.300 migrants depuis son ouverture en novembre dernier, fermera ses portes en mars 2018. Il cédera sa place, comme prévu, à la construction du campus Condorcet.
"Le CPA du XVIIIe avait pour but de réduire le nombre de migrants dormant dans la rue. En ce sens, c'est une réussite", @Prefet75_IDF (1/2) pic.twitter.com/67qneHsBH2
— Préfet 75 IDF (@Prefet75_IDF) 7 mars 2017