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Les Françaises championnes d'Europe de la fécondité

Les Françaises continuent de posséder en 2015 le meilleur taux de fécondité au sein de l'Union européenne [PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives] Les Françaises continuent de posséder en 2015 le meilleur taux de fécondité au sein de l'Union européenne [PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives]

Les Françaises continuaient de posséder en 2015 le meilleur taux de fécondité au sein de l'Union européenne, selon des chiffres diffusés mercredi par l'Office européen des statistiques, Eurostat.

Avec 1,96 enfant par femme --contre 2,01 en 2014, où elle était déjà en tête-- la France devance l'Irlande (1,92), la Suède (1,85) et le Royaume-Uni (1,80). Ce chiffre est toutefois inférieur à celui du niveau de renouvellement de la population dans les pays développés (2,1), c'est-à-dire le nombre moyen de naissances par femme nécessaire pour maintenir constante la taille de la population en l'absence de toute migration.

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Les pays méditerranéens enregistrent, à l'inverse, les taux les plus faibles: 1,31 pour le Portugal, la lanterne rouge, 1,32 pour Chypre, 1,33 pour la Grèce et l'Espagne et 1,35 pour l'Italie. La Pologne se glisse dans ce classement des taux de fécondité les plus faibles, avec un taux de 1,32.

Taux d'activité des femmes élevé =  fécondité forte

«C'est dans les pays ou le taux d'activité des femmes est le plus élevé que la fécondité est la plus forte», souligne Gilles Pison, chercheur associé à l'Ined (Institut national d'études démographiques) à Paris. Ces pays, pour l'essentiel la France et le nord de l'Europe, bénéficient de politiques familiales qui permettent aux femmes de concilier un enfant avec leur activité professionnelle en «jouant un peu sur tout les tableaux» : allocations familiales, mais aussi congés parentaux pour les femmes et les hommes, ainsi que des offres de gardes d'enfants.

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«D'autres facteurs jouent, notamment le statut des femmes dans la société, les relations hommes/femmes», ajoute  Gilles Pison. Ainsi, en dépit de sa politique familiale, le taux de fécondité allemand reste assez faible (1,50), notamment car «il n'est pas bien vu en Allemagne qu'une femme qui vient d'avoir un bébé le confie en garde pour aller travailler», explique Gilles Pison.

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