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La SNCF réorganise son offre TGV

Deux nouvelles lignes à grande vitesse à partir de Paris bientôt mises en service vers Rennes et Bordeaux.[BERTRAND GUAY / AFP]

L'ouverture de deux nouvelles lignes à grande vitesse vers l'ouest le 2 juillet ne provoquera qu'une hausse limitée des tarifs pour ces destinations, promet la SNCF, qui lance ses ventes estivales mercredi et en profite pour réorganiser son offre.

«On a réussi à limiter l'augmentation moyenne du prix à 10 euros entre Paris et Bordeaux et à 6 euros entre Paris et Rennes», a indiqué la directrice générale de Voyages SNCF, Rachel Picard, soulignant que «l'évolution des prix sera toujours inférieure au gain de temps». Les lignes TGV iront à partir de cet été jusqu'à Rennes, reliée à Paris en 1h25 de trajet au lieu de 2H04, et Bordeaux, mise à 2h04 de la capitale au lieu de 3h14.

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Les horaires de la moitié des trains de l'axe Atlantique seront modifiés, «pour que les gens puissent le matin aller attraper un TER plus un TGV, et à l'inverse le soir un TGV puis un TER pour rentrer chez eux», précise la directrice de Voyages SNCF. La SNCF vise «4 millions de voyageurs supplémentaires» en 2019, a détaillé Rachel Picard: 2,4 millions sur l'axe Paris-Bordeaux, 1,6 million sur Paris-Rennes.

Plus de «petits prix»

Pour remplir ses trains, la compagnie compte d'une part proposer des tarifs plus attractifs, en multipliant ses «petits prix», répondant ainsi notamment à la concurrence du covoiturage et des cars Macron, très prisés notamment des jeunes, et d'autre part ravir des passagers à l'avion, en particulier la clientèle professionnelle. «Au global, sur l'ensemble de l'offre, le nombre de petits prix va vraiment augmenter», affirme Rachel Picard.

Ainsi, Ouigo, l'offre de TGV à bas coût, «devient une offre nationale à compter du 2 juillet, ça n'est plus une petite expérimentation». Ces trains, lancés en 2013 entre Marne-la-Vallée et Lyon, vont gagner de nouveaux territoires en 2017, avec deux allers-retours quotidiens vers Bordeaux. De l'autre côté de l'Hexagone, Strasbourg sera également desservi.

«Prix de référence»

Pour «clarifier l'offre», la marque iDTGV disparait, et les expérimentations qui étaient menées grâce à elle seront progressivement déployées dans les TGV - contrôle des billets à quai, prêts de chargeurs de téléphone, choix de la place et de l'ambiance lors de l'achat... «Du côté des voyageurs, ça ne change rien, ce sont les mêmes trains, les mêmes horaires (et) (...) le même volume de petits prix», souligne Rachel Picard.

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Les anciens petits prix offerts via iDTGV seront remplacés par des places Prem's, dont le nombre sera doublé, avec des prix d'appel fixés à 20 ou 25 euros. Et un «prix de référence» est créé, inférieur à 50 euros, pour garantir l'accès à ces tarifs chaque jour, même au dernier moment, mais seulement sur certains trains. Quant à la clientèle TGV, et notamment les pros, la SNCF veut les chouchouter. «On va aller chercher la clientèle aérienne, surtout sur Bordeaux ou Toulouse», annonce encore Rachel Picard, qui veut même aller en ravir 100% entre Paris et Bordeaux.

Un service «aux petits oignons»

La SNCF leur promet un service «aux petits oignons», avec wifi à bord, files d'embarquement dédiées, ou encore salons grand voyageur rénovés.«On est en train de travailler avec l'ensemble de nos chefs de bord sur des attitudes de service, sur la prise en compte des voyageurs, avoir une relation avec plus de tranquillité, de sérénité, vis-à-vis des voyageurs, et moins de contrôles», détaille encore Rachel Picard.

55 nouvelles rames

Sur l'axe Paris-Bordeaux, 55 nouvelles rames seront mises en circulation d'ici 2020, pour un investissement total de 1,5 milliard d'euros. La SNCF en a initialement commandé 40, avant d'en ajouter 15 dans le cadre du sauvetage de l'usine Alstom de Belfort. Avec les nouvelles LGV, il y aura 33,5 allers-retours quotidiens entre l'Ile-de-France et Bordeaux - dont 18,5 directs - et 29,5 vers Rennes - dont 12,5 directs. L'exploitation de la ligne Océane (Paris-Bordeaux) devrait se traduire dans les comptes 2017 de SNCF Mobilités par une perte de 90 millions d'euros.

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