Les visiteurs ont trouvé le Centre Pompidou portes closes, ce samedi 1er avril. Et elles risquent de le rester jusqu'à lundi, date de la prochaine assemblée générale de son personnel.
Pour la sixième journée consécutive, l'un des musées les plus fréquentés de Paris est en grève. Bien que les grévistes soient minoritaires, entre 100 et 300 personnes sur un millier d'employés selon le Monde, le musée reste fermé.
Répondant à l'appel des syndicat FO et UNSA, la centaine d'employés est opposée au décret modifiant le statut contractuel du personnel.
Un passage au statut de fonctionnaire très critiqué
Cette loi proposée par le ministère de la Fonction publique et votée l'an dernier impose qu'à partir du 1er avril, tous les agents nouvellement recrutés le soient sous le statut de fonctionnaire, ce qui serait moins avantageux. Cette mesure aurait notamment pour conséquence une baisse de salaire de 20 à 30%, selon les calculs des syndicats. De même, elle ralentirait les possibilités d'évolution de carrière.
Toutefois, cette loi ne concernerait par les agents déjà en poste car ils ne verront pas leur statut automatiquement modifié, même s'il leur est proposé de devenir fonctionnaire.
Pour l'heure cette grève ne concerne que le Centre Pompidou. La raison: ce musée aux trois millions de visiteurs par an fait exception dans le paysage culturel parisien. Car contrairement aux autres établissements, la quasi-totalité de ses employés sont des contractuels sous statut dérogatoire. C'est le cas également pour le Centre des musées nationaux.