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Vent de panique sur les Champs-Elysées après l'attaque terroriste

Des gens quittent une rue proche des Champs-Elysées à Paris après la fusillade, le 20 avril 2017 [Benjamin Cremel / AFP] Beaucoup de touristes et badauds se sont aussi réfugiés dans les brasseries, boutiques et cinémas de l'avenue. [Benjamin Cremel / AFP]

L'attaque des Champs-Elysées, au cours de laquelle un policier a été tué, a provoqué la panique jeudi soir sur l'avenue la plus célèbre du monde. 

«Les gens couraient, se bousculaient et se cognaient aux tables», raconte une femme de 39 ans qui dînait dans un établissement de l'avenue. Personne ne comprenait ce qui se passait, «surtout les touristes étrangers», raconte-t-elle à l'AFP, encore secouée. Dehors, les lumières des boutiques de luxe ont continué à briller mais les trottoirs se sont vidés d'un coup, laissant place à une forêt de gyrophares et au ballet d'un hélicoptère en survol.

A trois jours du premier tour d'une élection présidentielle placée sous haute surveillance en raison de la menace jihadiste, un policier a été tué et deux autres grièvement blessés par les coups de feu tirés par un assaillant qui a ensuite été abattu par les forces de l'ordre. Une touriste a aussi été légèrement blessée par un éclat. L'attentat a été revendiqué par Daesh. 

La moitié haute de l'avenue, vers l'Arc de Triomphe, a été désertée.

Boutiques et cinémas ont servi de refuges

Après la panique de la fusillade, quand touristes et badauds ont pris leurs jambes à leur cou, fuyant vers les rues adjacentes, le calme est revenu. Mais l'ambiance restait tendue, et des stations de métro étaient toujours fermées.

Beaucoup se sont aussi réfugiés dans les brasseries, boutiques et cinémas de l'avenue, le long de ses larges trottoirs bordés d'arbres. Au cinéma Lincoln, «des gens sont dans le cinéma, je ne peux pas vous dire combien, mais ils ne peuvent pas sortir, par précaution», confirme à l'AFP un employé à la caisse.

Mehdi, un quadragénaire consultant en communication, était attablé dans un restaurant tout proche quand la fusillade a éclaté. «J'ai entendu des tirs, je suis allé voir ce que c'était, j'ai vu des gens à terre, au moins deux corps, et des gens qui couraient partout, qui criaient. J'ai eu peur, je suis parti, j'ai même pas payé mon addition !», dit-il à l'AFP.

Le salon de thé Ladurée, sur l'avenue, s'est transformé rapidement en QG de crise, accueillant notamment le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl et la maire de Paris Anne Hidalgo, arrivés en convoi protégé et entourés de près par plusieurs hommes munis d'armes automatiques.

Des touristes incrédules tentaient de comprendre ce qui se passe. Maud et Wilfried Deneau, venus de Nantes, dans l'ouest de la France, avec leurs fils de 13 et 15 ans, sont dépités. «Paris, c'est toujours comme ça maintenant. On ne veut pas avoir peur, alors on est venus leur montrer l'Arc de Triomphe...».

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