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Le bilan de Macron sous le quinquennat Hollande

L’énarque de 39 ans aura principalement marqué son passage au gouvernement par une loi majeure portant son nom. [AFP]

Emmanuel Macron, qualifié pour le second tour de la présidentielle, a passé deux ans au gouvernement en tant que ministre de l'Economie.

Le 30 août 2016, il annonçait sa démission du gouvernement. Secrétaire général adjoint de l’Elysée après l’élection de François Hollande en mai 2012, il avait remplacé Arnaud Montebourg à Bercy le 26 août 2014.

L’énarque de 39 ans aura principalement marqué son passage au gouvernement, de deux ans et quatre jours exactement, par une loi majeure portant son nom (officiellement loi «pour l’activité, la croissance et l’égalité des chances économiques»).

Rejeté par les frondeurs, ce texte «fourre-tout» de 308 articles passera au forceps le 6 août 2015 par le Premier ministre Manuel Valls, après avoir nécessité le recours à l’article 49, alinéa 3 de la Constitution (le fameux 49.3) pour être adopté à l’Assemblée nationale. Zones touristiques internationales, travail le dimanche, réforme du permis de conduire, la loi Macron contient plusieurs mesures. 

Travail le dimanche

Depuis le passage de la loi Macron, l’ouverture des commerces n’est plus limitée à cinq dimanches dans l’année, mais peut être étendue à douze (soit un par mois), avec une majoration de salaire d’au moins 30 %. La règle est laissée à l’appréciation des élus locaux.

Selon Christopher Dembik, économiste à la banque danoise Saxo, le travail du dimanche n’a toutefois pas entraîné d’augmentation significative du chiffre d’affaires : «Les dépenses de consommation sont apparemment réparties sur une durée plus longue.»

La création de lignes de car nationales

Alors qu’elle n’était possible qu’à l’international auparavant, la libéralisation du transport par autocars au niveau national, destinée à offrir un système de transport plus abordable que le train, a permis de créer 1500 emplois. La création de 715 lignes de cars a notamment rencontré un succès auprès de la clientèle lors de son lancement. Peinant toujours à être rentables, ces lignes ont surtout été vivement critiquées par les écologistes, décriant le côté coût carbone. 

Les zones touristiques internationales

La loi Macron est à l’origine de la création de zones touristiques internationales, où le travail est possible le dimanche et le soir jusqu’à minuit, également avec des majorations de salaire dans des zones touristiques internationales (ZTI). Les négociations avec les syndicats, au niveau des branches ou des entreprises, ont été difficiles, certaines ont abouti rapidement (comme dans l’orfèvrerie ou aux Galeries Lafayette Haussmann), pendant que d’autres ont necéssité bien plus de temps, notamment à la Fnac.

La libéralisation des professions réglementées

Notaires, commissaires-priseurs et huissiers étaient parmi les premiers à se mobiliser contre la loi Macron, qui créait davantage de concurrence dans leurs professions en facilitant les nouvelles installations et en abaissant certains tarifs. Finalement, ces baisses, instaurées en mai 2016, ont été assez faibles (de 2,5 à 5 %, hormis pour les petites transactions immobilières).

La réforme du permis de conduire 

Autres professionnels dans le viseur de la loi Macron, les moniteurs d’auto-école. Pour libérer du temps aux inspecteurs et réduire les délais d’obtention du permis, la partie théorique peut désormais être passée dans des centres agréés de La Poste et de SGS. A cela s’ajoute, la réduction depuis l’été 2015 de la durée de l’épreuve, de 35 à 32 minutes, «par la suppression d’étapes inutiles», comme une manœuvre.

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