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Un 1er mai moins rassembleur qu'en 2002

Le 1er mai 2002, 1,3 millions de personnes manifestaient en France, 280.000 cette année.[Zakaria ABDELKAFI / AFP]

Loin de faire masse comme en 2002 contre le Front national, les syndicats ont célébré le 1er-Mai en ordre dispersé lundi, tandis que six blessés sont à déplorer dans les rangs de la police.

Dans toute la France, la mobilisation a atteint 142.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur. L'an dernier, en pleine contestation de la loi travail, ils étaient 84.000 à défiler pour le 1er-Mai, selon des sources policières.

Selon la CGT, la mobilisation a atteint 280.000 personnes dans tout le pays, contre 110.000 en 2016. En 2002, quand le second tour de la présidentielle opposait Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen, environ 1,3 million de personnes, dont 400.000 à Paris (selon le ministère de l'Intérieur), avaient battu le pavé dans toute la France à l'appel des syndicats CGT, CFDT, FO, FSU et Unsa pour barrer la route au FN.

La manifestation parisienne a rassemblé 30.000 personnes selon la police, 80.000 selon les organisateurs. L'ambiance s'est rapidement tendue, faisant oublier l'aspect festif traditionnellement associé aux cortèges du 1er-Mai.

Blessés et dégradations matérielles

«Des individus masqués et cagoulés ont jeté des projectiles et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre», qui ont répondu en faisant «usage de grenades lacrymogènes», a indiqué la police. Six policiers ont été blessés, selon la préfecture de police.

Le ministre de l'Intérieur, Mathias Fekl, avait auparavant évoqué quatre blessés, «dont un a été gravement touché à la main, et un autre sérieusement brûlé au visage». Cinq personnes ont été interpellées pour port d'arme prohibé, violences à agents de la force publique et dégradations, selon la préfecture de police. Ces heurts, qui ont forcé plusieurs fois le cortège à s'arrêter, ont aussi laissé sur leur passage des vitrines ou Abribus brisés. 

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