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Remaniement : tout savoir sur Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative

Marlène Schiappa, fidèle d'Emmanuel Macron, est nommée secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative. [Ludovic Marin / AFP]

Marlène Schiappa a fait son retour au sein du gouvernement ce lundi 4 juillet. Elle accède au poste de secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative.

Elle est de retour. Marlène Schiappa, fidèle d'Emmanuel Macron, est nommée secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative, a annoncé l'Elysée lundi 4 juillet.

L'ancienne ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, âgée de 39 ans, est l'une des plus médiatiques personnalités de la macronie. Elle retrouve le gouvernement après l'avoir quitté au lendemain de l'élection présidentielle 2022.

Lors du premier mandat d'Emmanuel Macron, Marlène Schiappa, figure de proue de la lutte contre les violences sexuelles, a d'abord été secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations entre 2017 et 2020.

Depuis l'été 2020, elle occupait le poste de ministre déléguée à la Citoyenneté auprès du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

un parcours conjugué à l'émergence de #Metoo

Omniprésente dans les médias et sur les réseaux sociaux, cette diplômée en communication, portée par l'émergence du mouvement mondial #Metoo, a fait voter en 2018 une loi à son nom qui a créé notamment «l'outrage sexiste» pour pénaliser le harcèlement de rue.

Elle a également mené un «Tour de France de l'Egalité» et a lancé, un an plus tard, un «Grenelle des violences conjugales» pour «mobiliser la société» notamment sur la question des féminicides. Cette «Marcheuse» de la première heure a aussi voulu se faire une place dans le parti : candidate - malheureuse - aux municipales sur une liste parisienne, elle fut responsable du pôle idées de LREM et membre de la commission d'investiture pour les législatives de 2017 - elle s'enorgueillit d'ailleurs d'avoir contribué à féminiser l'Assemblée nationale.

«Bulldozer» pour le Vanity fair italien, «déterminée» pour le New Yorker qui lui consacre un portrait en 2018, celle qui dit dormir «quatre heures par nuit» a aussi épuisé en trois ans trois directrices de cabinet, qui ont claqué la porte.

Elle a toujours fait preuve d'un soutien sans faille à Emmanuel Macron. Leurs chemins se sont croisés en octobre 2016, lors de la remise du label French Tech organisée au Mans. Marlène Schiappa y avait alors convié Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Economie, qui n’avait pas encore présenté sa candidature à la présidentielle.

Une touche-à-tout

Très vite, cette bloggeuse, journaliste, écrivaine, féministe et femme politique s’est imposée dans l’entourage du nouveau président. Diplômée en géographie à la Sorbonne, puis en communication et nouveaux médias à l’université de Grenoble par validation des acquis, Marlène Schiappa est une touche-à-tout. 

D’abord employée chez Havas Worldwide, elle démissionne de son poste à la naissance de sa première fille en 2006, ne se sentant «plus en phase avec [s]es valeurs et [s]a vie de jeune maman», raconte-t-elle sur son blog. Elle devient ensuite journaliste et crée une entreprise de production de contenus web.

Se qualifiant «de gauche, d’une famille de gauche», et comme une personne qui «se reconnaît davantage dans les valeurs de gauche», selon ses propres mots confiés au JDD, Marlène Schiappa, également adjointe au maire de la ville du Mans Jean-Claude Boulard (PS) depuis 2014, n’a pourtant pas tardé à se retrouver dans le positionnement politique «ni de gauche, ni de droite» d’Emmanuel Macron.

La politique, «cela m’a toujours intéressé, sans pour autant trouver de parti dans lequel je me reconnaissais», affirmait-elle au JDD. Mais «au lancement d’En Marche !, j’ai adhéré de chez moi sur Internet», avait-elle ajouté.

Un engagement féministe précoce

Son combat pour la cause des femmes commence dès son adolescence, alors qu’elle vivait en banlieue parisienne : «à partir de 13 ans, je vivais avec ma sœur chez mon père. Nous habitions dans une cité et l’idée était de lui faire comprendre que pour nous, aller dans la rue n’était pas la même chose que pour lui». «C’était le constat d’une forme d’injustice. Ça s’est renforcé en travaillant, en ayant un enfant…», a-t-elle témoigné.

De cet engagement précoce découlent deux blogs : Politicia, le premier blog des femmes politiques créé avec, entre autres, la maire de Paris Anne Hidalgo et Maman travaille, le premier réseau de mères actives. Ce dernier se développera, devenant également une association ainsi qu’un lobby «auditionné à l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi égalité, reçu par des mairies, au Ministère du droit des femmes (un signe ?)...», affirmait-elle sur son blog.

Juré ou présidente de jury de plusieurs prix féminins, formatrice et bénévole luttant pour le droit des femmes, elle a notamment travaillé au cabinet de Laurence Rossignol au Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes de mars à mai 2016. Egalement autrice, l’élue sarthoise est à l’origine de plusieurs publications, dont un roman intitulé «Pas plus de quatre heures de sommeil». Les droits de ce livre avaient été achetés par Mélissa Theuriau, qui comptait l’adapter au cinéma.

Avant d'intégrer le gouvernement, l'ex-secrétaire d'Etat à l'égalité hommes-femmes avait fait déjà face à des critiques concernant la victoire présidentielle organisée au Louvre. L’association féministe Osez le féminisme avait notamment dénoncé «une mise en scène dégradante et sexiste des danseuses» lors du concert précédant l’allocution du président élu. «Ce n’est pas Emmanuel Macron qui fait les chorégraphies et mises en scène», s’était justifiée Marlène Schiappa sur TV5Monde

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