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Attentat des Champs-Elysées : un homme mis en examen et écroué

L'ADN de cet homme de 23 ans a été retrouvé sur une arme utilisée par Karim Cheurfi lors de l'attentat. [THOMAS SAMSON / AFP]

Un homme de 23 ans, dont l'ADN a été retrouvé sur l'arme utilisée par Karim Cheurfi lors de l'attentat des Champs-Elysées le 20 avril, à été mis en examen et écroué, a indiqué une source judiciaire samedi.

Des traces ADN de cet homme, inconnu des services antiterroristes, ont été découvertes sur la crosse du fusil kalachnikov utilisé par Karim Cheurfi lorsqu'il a tué un policier, Xavier Jugelé, 37 ans, et blessé deux de ses collègues et une passante allemande avant d'être abattu, a expliqué à l'AFP cette source. Interpellé lundi, il a assuré qu'il ne connaissait pas le tueur, a poursuivi la source judiciaire.

Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et port d'arme en relation avec une entreprise terroriste, a précisé la source judiciaire.

Premier suspect mis en examen

Interpellé lundi à son domicile à Saint-Thibault-des-Vignes, en Seine-et-Marne, il a assuré en garde à vue qu'il ne connaissait pas le tueur, a relaté cette source. Il s'agit du premier suspect mis en examen dans ce dossier. Les enquêteurs cherchent à établir si des liens existent entre lui et Karim Cheurfi. Un fusil à pompe, deux gros couteaux ainsi que des munitions avaient aussi été trouvés dans le véhicule du tueur.

Cheurfi, un Français de 39 ans au lourd passé judiciaire, a été condamné en 2005 à 15 ans de réclusion pour tentatives de meurtres sur des policiers. Il avait été visé par une enquête en janvier, d'abord au parquet de Meaux, puis au parquet antiterroriste, sur sa possible volonté de s'en prendre à nouveau aux forces de l'ordre. Il avait été placé en garde à vue et relâché, faute de preuves suffisantes.

Attaque revendiquée par Daesh

A trois jours du premier tour de la présidentielle, son attaque avait été immédiatement revendiquée par l'organisation jihadiste Daesh, à l'origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 morts depuis début 2015 en France. Mais cette revendication intrigue, car l'identité du tueur donnée par Daesh, «Abu Yussef le Belge», ne correspond pas à Karim Cheurfi. A côté de son corps, les enquêteurs avaient néanmoins trouvé un message manuscrit prenant la défense de l’organisation terroriste.

Au début des investigations, trois personnes dans l'entourage de Cheurfi avaient été interrogées en garde à vue puis relâchées. Trois hommes ont aussi été entendus sous ce statut et remis en liberté le 27 avril, a précisé la source judiciaire.

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