Avec 577 circonscriptions dans lesquelles se présentent plusieurs candidats, comment le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel s'organise-t-il pour surveiller le temps de parole de chacun ?
Contrairement à la présidentielle, le CSA demande aux radios et télévisions de comptabiliser uniquement le temps de parole, non plus le temps d'antenne, trop difficile à mesurer pour les élections législatives. Le temps de parole, c'est le temps que le candidat ou ses soutiens ont pour s'exprimer dans les médias. Le temps d'antenne regroupe en plus les sujets et séquences qui leur sont consacrés.
Pour les élections législatives, le principe à respecter est celui de l'équité, comme rappelé dans dans la délibération du 4 janvier 2011 : «Lorsqu'il est traité d'une circonscription électorale déterminée, les éditeurs veillent à ce que les candidats ou listes de candidats, les personnalités ou les partis et groupements politiques qui les soutiennent bénéficient d'une présentation et d'un accès équitable à l'antenne.»
En somme, chaque candidat et ses soutiens sont représentés en fonction «de leur représentativité et de leur implication effective dans la campagne», explique le CSA, mesurées avec leurs derniers résultats aux élections et l'ampleur des débats et manifestations autour de leur candidature.
Les mesures ont commencé
Les décomptes ne se font bien évidemment pas entre tous les candidats français, mais entre chaque candidat au sein d'une même circonscription. Leurs temps de parole doivent être équilibrés au niveau local, mais également au niveau national. Ainsi, quand une chaîne nationale décide d'évoquer une candidature précise, elle doit dire un mot sur les autres candidats de la même circonscription.
Les premiers relevés de temps d'antenne ont commencé le 1er mai, et seront publiés le 22 mai, jour officiel de lancement de la campagne des candidats aux législatives. Ils seront ensuite relevés toutes les semaines et consultables sur le site du CSA, et ce jusqu'au second tour.