En direct
A suivre

Attentat des Champs-Elysées : trois suspects mis en examen dans l'enquête sur l'arme du tueur

L'un des hommes mis en examen est soupçonné d'avoir acquis la moto de Karim Cheurfi contre la fourniture de l'arme. [THOMAS SAMSON / AFP]

Trois hommes ont été mis en examen et écroués, soupçonnés d'avoir joué un rôle plus ou moins direct dans la fourniture du fusil d'assaut utilisé par Karim Cheurfi pour tuer un policier sur les Champs-Élysées le 20 avril, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

Sept personnes avaient été placées en garde à vue entre mardi et vendredi par les policiers de la section antiterroriste (SAT) du 36 quai des Orfèvres, et les quatre autres ont été relâchées. Au total quatre suspects ont été mis en examen dans ce dossier.

Nourredine A., 27 ans, interpellé vendredi, a été mis en examen samedi notamment pour «complicité d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique», «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et «infraction à la législation sur les armes», a précisé la source judiciaire. Il avait déjà été placé en garde à vue fin avril dans le cadre de cette enquête, mais avait été libéré. 

Les investigations ont révélé que Karim Cheurfi avait échangé ou vendu sa moto contre l'arme qui a servi à tuer Xavier Jugelé, 37 ans, et blesser deux de ses collègues, avant d'être lui-même abattu par les forces de l'ordre, d'après une source proche de l'enquête. 

«C'est Nourredine A., l'une de ses connaissances, qui aurait acquis le deux-roues contre le fusil d'assaut», a-t-elle ajouté.

L'enquête se poursuit pour établir le rôle précis joué par les deux autres mis en examen, Mohamed D., 27 ans, et Yanis A., 25 ans.

De l'ADN trouvé sur l'arme

Yanis A. est un d'enfance de Mederick M., 23 ans, mis en examen le 19 mai, également suspecté d'avoir ami joué un rôle dans la fourniture de l'arme. L'ADN de ces deux derniers a été retrouvé sur le fusil, selon la source proche de l'enquête.

Karim Cheurfi, un Français de 39 ans au lourd passé judiciaire, déjà condamné pour tentatives de meurtres sur des policiers, n'avait pas présenté de «signes de radicalisation» islamiste en prison, selon le procureur de la République de Paris, François Molins.

Un message manuscrit défendant la cause de Daesh avait toutefois été retrouvé sur un papier près de son corps. Daesh avait très rapidement revendiqué l'attaque intervenue sur l'une des artères les plus touristiques de la capitale, quelques jours avant le premier tour de la présidentielle. 

Mais l'organisation jihadiste avait probablement commis une erreur de revendication, donnant dans la précipitation une identité du tueur, «Abu Yussef le Belge», qui ne correspond pas à Karim Cheurfi.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités