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Migrants à Calais : des atteintes «d'une inédite gravité»

Des policiers surveillent des migrants à Calais, le 1er juin 2017 [PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives] Des policiers surveillent des migrants à Calais, le 1er juin 2017 [PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives]

Après les associations d'aide aux migrants, le Défenseur des droits Jacques Toubon s'est à son tour mercredi inquiété d'atteintes aux droits «d'une exceptionnelle et inédite gravité» à Calais (Pas-de-Calais), où les pouvoirs publics empêchent toute réinstallation de campement.

M. Toubon, qui a plusieurs fois déjà déploré la situation des migrants dans la région de Calais, a haussé le ton après une visite de ses services sur place lundi, parlant de «conditions de vie inhumaines», voire de «traque», et exhortant les pouvoirs publics à «ne pas s'obstiner dans ce qui s'apparente à un déni d'existence des exilés».

Ces inquiétudes font écho à celles des associations, qui dénoncent depuis plusieurs semaines des «entraves répétées» et un durcissement des forces de l'ordre à l'égard des migrants revenus à Calais après le démantèlement de la «Jungle» en octobre.

«Nous espérons que cette parole qui fait autorité incitera les autorités à cesser ce déni d'existence», a affirmé à l'AFP Vincent de Coninck du Secours catholique, tandis que Christian Salomé, de l'Auberge des migrants, déplorait que le nouveau gouvernement ait «continué la politique précédente» avec «un discours assez dur sur les migrants».

«Il n'y a pas de violences policières», a de son côté affirmé à l'AFP la maire LR de Calais, Natacha Bouchart, en appelant Jacques Toubon à «défendre les 100.000 Calaisiens qui attendent qu'on leur rende le respect de leur ville au quotidien». «M. Toubon ne connaît pas le sujet», a-t-elle ajouté.

Soulignant que «la volonté de ne plus voir de migrants à Calais conduit à ce que plus aucun abri ne soit toléré», le Défenseur note, lui, qu' «entre 500 et 600» personnes, dont des mineurs, «dorment à même le sol», et se disent «traqués jour et nuit dans plusieurs sous-bois de la ville».

 

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