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Le MoDem voulait «recaser un maximum de salariés»

«L'emploi au MoDem a été normal, régulier et légal. J'ajoute moral», souligne l'ancien ministre de la Justice. [Thomas Samson / AFP]

Dans une interview au journal Sud-Ouest, l'ancien ministre François Bayrou reconnaît que le MoDem, visé par une enquête sur les conditions d'emplois de plusieurs assistants parlementaires, a voulu «recaser un maximum de salariés», mais nie tout soupçon d'emplois fictifs.

«Dans une période de mauvaise passe comme toutes les formations politiques en ont connu, vous cherchez à recaser un maximum de salariés, des gens de confiance. Il se trouve que les parlementaires européens recherchaient des assistants locaux. On leur a recommandé ces gens-là. Les deux parties étaient bien contentes», affirme-t-il.

«Une affaire infondée»

«Où est l'irrégularité là-dedans ? (...) C'est pareil avec un agriculteur qui ne peut plus supporter le poids d'un salaire. Il cherche un voisin qui a besoin d'un mi-temps. Je répète ma formule : l'emploi au MoDem a été normal, régulier et légal. J'ajoute moral», se défend le maire de Pau, estimant qu'«on a monté une affaire tout à fait infondée». «Le MoDem n'a jamais eu d'emplois fictifs», répète-t-il.

Et M. Bayrou d'assurer qu'il n'a pas été déçu de quitter le gouvernement, à peine plus d'un mois après sa nomination au ministère de la Justice. «Je ne pouvais pas me défendre comme garde des Sceaux. On allait détricoter ce que j'ai mis ma vie à construire. On visait aussi bien la loi de moralisation que ma vie publique et aussi le président de la République. On peut fouiller ma vie - et cela a déjà été fait -, on ne trouvera rien», dit-il.

Son nom n'est pas cité dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte sur les emplois du MoDem, mais François Bayrou affirme qu'il répondra aux enquêteurs «avec plaisir» le cas échéant. «Je ne vois pas ce qui est désagréable à répondre aux questions. Je n'ai aucune difficulté».

Nouveau témoignage

Reste que la publication de cette interview survient le même jour où Radio France dévoilait le témoignage d'un ancien assistant parlementaire européen UDF de la période 2004-2009 selon lequel plusieurs assistants ne fournissaient aucun travail pour leurs eurodéputés.

Une enquête préliminaire pour «abus de confiance et recel de ce délit» a été ouverte le 9 juin dernier par le parquet de Paris. 

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