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La législature s'ouvre aujourd'hui, Rugy candidat au perchoir

Pour cette séance inaugurale, les députés seront installés par ordre alphabétique, avec de possibles voisinages insolites. [ARCHIVES AFP]

Le député de Loire-Atlantique François de Rugy a été choisi mardi par les membres du groupe majoritaire de la République en Marche pour être leur candidat au «perchoir», ce qui lui assure d'être élu dans l'après-midi président de l'Assemblée.

Sur 301 votants, l'ex-écologiste François de Rugy a obtenu 153 voix contre 59 pour Sophie Errante, 54 pour Brigitte Bourguignon, autre candidate issue du PS, et 32 pour Philippe Folliot (venu de l'UDI), ont précisé des participants à la réunion à huis clos. Il y a eu trois bulletins nuls.

François de Rugy, 43 ans, ex-candidat à la primaire PS élargie et député de Loire-Atlantique depuis 2007, avait mis en avant son expérience d'ancien coprésident des élus écologistes et vice-président de l'Assemblée. Il a promis une Assemblée nationale «plus démocratique, plus efficace et plus moderne», dans la foulée des réformes prévues par l'exécutif.

A 15 heures, la XVe législature de la Ve République sera déclarée ouverte et la nouvelle Assemblée se réunira sous la présidence de son doyen, Bernard Brochand (LR), 79 ans, assisté des six plus jeunes députés, dont Ludovic Pajot (FN), 23 ans, nouveau benjamin. Pour cette séance inaugurale, les députés seront installés par ordre alphabétique, avec de possibles voisinages insolites. Le placement des groupes de gauche à droite ne sera décidé que jeudi.

Pour le perchoir, c'est à dire la présidence de l'Assemblée nationale, le scrutin se fera à bulletins secrets. Chaque député viendra voter à la tribune. L'élection du candidat désigné par les députés de la République en marche est acquise, puisque ce groupe détient, à lui seul, la majorité absolue. Hors majorité, le LR Jean-Charles Taugourdeau est également candidat, selon une source proche du groupe de droite. En théorie, tout député peut se porter candidat jusque dans l'hémicycle. 

7 ou 8 groupes parlementaires, un record

C'est aussi mardi, en fin d'après-midi, que prendra fin le suspense sur le nombre et la composition des groupes politiques: sept groupes, voire huit, contre six au démarrage de la précédente législature. Dans tous les cas, un record sera battu sous la Vème République, le maximum ayant été six jusqu'alors.

Outre REM, MoDem, LR, PS, LFI, PCF, et le groupe des «LR constructifs-UDI-indépendants», il y aura peut-être un groupe comportant l'ancien Premier ministre PS Manuel Valls, la présidente du PRG Sylvia Pinel, ou encore des radicaux, écologistes, etc. Au menu du reste de la semaine, la répartition des postes à la questure, les vice-présidences, ou huit présidences de commissions attisent les convoitises.

L'Assemblée n'amorcera ses travaux que la semaine suivante, avec le coup d'envoi de la session extraordinaire. Le Premier ministre Edouard Philippe fera, dès le mardi 4 juillet, sa déclaration de politique générale, autrement dit sa feuille de route, suivie d'un vote de confiance qui aura valeur de nouveau test sur l'ampleur du soutien à l'exécutif, et pourrait révéler des divergences dans certains groupes. Le président Emmanuel Macron pourrait le précéder avec une intervention dès lundi devant l'Assemblée et le Sénat réunis en Congrès dans le décor du château de Versailles.

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