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Le Maire à Wall Street : «plus d'inquiétudes sur le droit du travail français»

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire après sa visite dans une des boulangeries de Maison Kayser à New York, le 28 juin 2017.[EDUARDO MUNOZ ALVAREZ / AFP]

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire est en visite depuis mercredi 28 juin à New York pour séduire les acteurs américains de la finance.

«Je suis ici à New York pour arracher des décisions aux institutions financières américaines et leur dire 'vous êtes les bienvenues en France', a-t-il déclaré. La finance, c'est près de 800.000 emplois en France et il y a des possibilités de développement qui se chiffrent en milliers d'emplois pour notre pays. Il faut foncer.»

Aux dirigeants américains, «je vais leur dire 'voilà, la France a changé, elle vous accueille, (...) n'ayez plus d'inquiétudes sur le droit du travail français, (...) n'ayez plus d'inquiétudes sur l'instabilité fiscale française'», a affirmé Bruno Le Maire. «Je vais leur dire très simplement que à nos yeux, l'ennemi ce n'est pas la finance, l'ennemi c'est le chômage, et nous allons tout faire pour faire revenir de la richesse, des investissements, des emplois en France», a-t-il poursuivi en marge de l'inauguration d'une nouvelle boutique de la chaîne de boulangeries française Maison Kayser sur la très chic 5e Avenue, à deux rues de l'Empire State Building.

Le Brexit au centre de cette visite

Après ce premier rendez-vous, se sont enchaînés des entretiens avec les voix parmi les plus influentes des milieux d'affaires américains, notamment dès mercredi soir un entretien avec Larry Fink, le PDG de BlackRock, fonds présent au capital de nombreux grands groupes américains (McDonald's, Apple...) et étrangers (BNP Paribas...). Jeudi, Bruno Le Maire a dû rencontrer tour à tour des dirigeants de trois des six grandes banques américaines (JPMorgan, Morgan Stanley et Citigroup), dont Jamie Dimon. 

Le Brexit est au centre de ces quatre rendez-vous, car Paris voudrait devenir un grand centre financier en récupérant les activités que les grandes banques doivent déménager de Londres vers le continent dans le cadre du divorce entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. La France espère que l'élection d'Emmanuel Macron, ancien banquier d'affaires ayant promis des réformes structurelles dont celle du travail, est un argument de poids pour l'emporter face à Francfort, Luxembourg et Dublin.

Pour le moment, Paris accuse du retard, certaines banques ayant déjà opté pour d'autres villes. JPMorgan Chase, qui emploie 16.000 personnes au Royaume-Uni et prévoit d'en transférer 4.000 vers l'Unuion européenne, a choisi Dublin, Francfort et Luxembourg.

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