Plus de 150 chercheurs étrangers ont postulé au programme «Make Our Planet Great Again», lancé par Emmanuel Macron lorsque Donald Trump a décrété la sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris.
Leur nombre devrait encore augmenter d'ici au 31 août, date limite de dépôt des dossiers pour répondre à cet appel d'Emmanuel Macron aux spécialistes du climat. Selon le Parisien, les candidatures proviennent de scientifiques de 97 nationalités différentes. Plus de la moitié des dossiers ont été déposé par des Américains.
Au-delà de la sortie de l'accord de Paris, ces derniers sont en effet très préoccupés par les coupes drastiques effectuées par l'administration Trump dans le budget de la recherche sur les enjeux climatiques.
Le CNRS va effectuer une pré-sélection de 80 dossiers mi-septembre, puis une cinquantaine de candidats seront finalement retenus. Leurs projets seront hébergés en financés par des centres de recherches de français, avec des bourses pouvant s'élever jusqu'à 1,5 millions d'euros. Au total, le programme coûtera 60 millions d'euros, financés à moitié par l'Etat, et à moitié par les organismes scientifiques.
Ces largesses n'ont pas manqué de faire grincer des dents certains universitaires, qui dénoncent une opération de communication, alors que le manque de moyens constitue un problème endémique dans le secteur de la recherche. D'autant qu'un projet de décret révélait récemment tablait sur une diminution de 331,3 millions d'euros du budget de la recherche.
Mais le projet semble également avoir donné des idées, puisque l'Allemagne annonçait récemment le lancement d'un «programme de recherche franco-allemand dans les domaines du climat, de l'énergie et des systèmes terrestres».