Denise Bruyère, âgée de 55 ans, vient de décrocher son baccalauréat avec une mention Assez bien. Un diplôme qui vient récompenser une reconversion professionnelle réussie.
«Je pensais ne jamais avoir le bac ; il ne faut jamais dire jamais», raconte Denise Bruyère, son relevé de note à la main. La quinquagénaire vient d’obtenir un bac Gestion administrative avec mention Assez bien.
Elle a passé l’examen au GRETA (structure de l’éducation Nationale qui organise des formations pour adulte) tout en gardant son emploi à l’hôpital d’Yssingeaux.
Denise travaillait à la blanchisserie de l’établissement hospitalier depuis 15 ans quand, suite à des problèmes de santé, elle n’a pu retourner à son poste, non adapté à son nouvel état physique.
La direction lui a alors proposé d’intégrer le bureau des entrées à la suite d’un bilan de compétences. Un nouveau poste pour lequel elle n’avait pas la formation, comme elle le raconte à La Montagne : «je n’avais pas de connaissances en informatique et en secrétariat, c’est pourquoi la direction m’a encouragée à passer le bac. J’avais déjà un BEP, mais ça n’avait rien à voir».
«C’est une fierté d’avoir réussi»
Elle a donc entamé un an et demi de cours au GRETA, deux jours par semaine étant consacré à ces études. «Le plus dur a été de réapprendre, notamment les matières générales comme le français ou l’histoire-géographie», témoigne Denise Bruyère.
Vient enfin la période fatidique des examens. «L’épreuve a été très stressante, j’ai très mal dormi la veille. J’ai passé le bac au lycée Jean-Monnet, avec les petits jeunes. Certains m’ont demandé pourquoi j’étais là, ils étaient bien sympas», raconte celle qui confesse avoir eu du mal à reprendre les études à 50 ans passés.
Finalement les résultats tombent. Si ses notes dans les matières générales ne sont pas extraordinaires, les matières professionnelles sont ses atouts, tout comme un remarquable 18, obtenu en espagnol.
Denise a donc repris le chemin de l’hôpital, son diplôme en poche. «J’avais commencé quelque chose, je voulais aller au bout. C’est une fierté d’avoir réussi. Reprendre des études à 55 ans et en plus réussir, c’est la cerise sur le gâteau».