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STX France : Bruno Le Maire attendu à Rome

Les chantiers navals de STX France à Saint-Nazaire près de Nantes, le 27 juillet 2017 [DAMIEN MEYER / AFP] Le gouvernement français assure que la négociation n'est pas rompue et que Fincantieri est toujours en lice. [DAMIEN MEYER / AFP]

Le ministre français des Finances Bruno Le Maire arrive mardi à Rome où il est attendu de pied ferme par les autorités italiennes, très amers après le revirement de Paris concernant la vente de STX France à l'Italien Fincantieri.

Le ministre français est attendu dans la capitale italienne en début d'après-midi avant un rendez-vous prévu à 17h avec son homologue italien Pier Carlo Padoan et le ministre du Développement économique Carlo Calenda.

L'Italie avait vivement réagi la semaine dernière à la nationalisation temporaire du chantier naval, pourtant promis à Fincantieri, en dénonçant le retour du nationalisme et du protectionnisme.

Le gouvernement français assure que la négociation n'est pas rompue et que Fincantieri est toujours en lice. Mais le chantier italien réclame la majorité du capital quand Paris n'est prêt à accepter qu'un accord 50-50.

Après le tollé soulevé en Italie, et les interrogations que cette nationalisation ont également suscité en Europe, M. Le Maire n'arrive pas les mains vides. Dimanche, il a proposé à l'Italie d'élargir les négociations à une coopération militaire pour bâtir «un grand champion de l'industrie navale européenne». Un «geste d'ouverture» du président français Emmanuel Macron, a souligné le ministre dans un entretien avec le Journal du Dimanche.

D'autres repreneurs en cas d'échec

Le chef de l'Etat français avait déjà appelé jeudi le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni pour «dissiper toute mauvaise interprétation», assurant vouloir faire «une large place» au groupe italien.

M. Le Maire a toutefois réaffirmé dimanche qu'en cas d'échec des négociations, la France chercherait «d'autres repreneurs», une solution qu'il dit ne pas souhaiter.

L'Italie n'a pas officiellement réagi à cette main tendue. Mais la ministre de la Défense Roberta Pinotti a de nouveau plaidé ce week-end pour une démarche européenne, après d'autres ministres italiens. «Si nous ne parvenons pas à finaliser l'accord conclu entre STX et Fincantieri, on risque de perdre un des piliers de la future défense européenne : le regroupement industriel», a-t-elle affirmé dans un entretien publié par le quotidien Il Messaggero.

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