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Militaires renversés à Levallois-Perret : le véhicule intercepté, un homme interpellé

La préfecture de police privilégie la piste d'un acte volontaire.[AFP]

Six militaires de l'opération Sentinelle ont été renversés et blessés mercredi matin vers 8h à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), par une voiture qui a pris la fuite. Le véhicule a été intercepté et un homme a été interpellé. 

L'interception «musclée» s'est déroulée en début d'après-midi sur l'autoroute A16 en direction de Calais, selon une source proche de l'enquête. «L'homme interpellé, né en 1980, est susceptible d'être l'auteur» de l'attaque mercredi matin, «car il était à bord du véhicule recherché et a tenté de prendre la fuite», selon une source judiciaire. Les policiers ont fait feu à plusieurs reprises et le conducteur blessé a été évacué, selon cette même source. «À l'heure où je parle, un suspect, qui était au volant du véhicule incriminé, a été interpellé sur l'autoroute qui relie Paris à Boulogne-sur-Mer», a confirmé le Premier ministre Édouard Philippe devant l'Assemblée Nationale, en félicitant «l'ensemble des forces de sécurité» pour cette interpellation réalisée «dans un délai très court».

Ce sont les Brigades de recherche et d'intervention (BRI) de Lille et Rouen qui sont intervenues sur cette portion d'autoroute entre Boulogne-sur-Mer et Calais, selon une source proche de l'enquête. Pour échapper à son arrestation, le conducteur a percuté un ou plusieurs véhicules et les policiers ont alors fait feu, selon la source judiciaire.

L'identité du conducteur n'était pas totalement établie, les enquêteurs devant vérifier s'il s'agissait du conducteur qui a renversé les soldats.

Un acte délibéré

Trois des soldats touchés, qui appartiennent au 35e régiment d'infanterie de Belfort, ont été gravement blessés sans que leur pronostic vital ne soit pour autant engagé. Ils ont été conduits en urgence à l'hôpital militaire Percy de Clamart.

La préfecture de police privilégie la piste d'un acte volontaire et la section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. La ministre française des Armées Florence Parly a condamné un «acte lâche».

Les circonstances de l'incident se précisent : les militaires ont été visés alors qu'ils sortaient de leur casernement situé dans un immeuble social mis à la disposition par la mairie de Levallois. Par ailleurs, une seule personne était présente dans la voiture qui leur a foncé dessus.

Considérant le contexte sécuritaire actuel, l'une des hypothèses les plus crédibles conduit à une possible attaque terroriste. Parce qu'ils représentent l'Etat et l'ordre public, policiers et militaires sont des cibles de choix pour les islamistes radicaux. 

 

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