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Réforme de la CSG : 7 milliards de pouvoir d'achat redonné aux actifs selon Bercy

Selon Bercy cette mesure doit «répartir plus équitablement le financement de la protection sociale, afin d'alléger le poids qui pèse aujourd'hui sur les actifs».[ERIC PIERMONT / AFP]

Le Gouvernement a confirmé qu'il engagera en 2018 le transfert des cotisations salariales vers la CSG «afin de redonner 7 milliards d'euros de pouvoir d'achat aux actifs», dans un communiqué diffusé mercredi.

Selon Bercy, «cette mesure a pour objectif de répartir plus équitablement le financement de la protection sociale, afin d'alléger le poids qui pèse aujourd'hui sur les actifs».

L'exécutif estime que la suppression des cotisations salariales «maladie» et «chômage» en 2018 - soit 3,15 points de cotisations - financée par la hausse de la CSG de 1,7 points donnera un «gain net de pouvoir d'achat de 1,45 % pour tous les salariés, soit 260 EUR par an pour un salarié au SMIC», poursuit le communiqué.

La hausse de la CGS doit être effective au 1er janvier 2018, en revanche la baisse des cotisations sociales sera «réalisée en deux temps». «Dès le 1er janvier, un gain de pouvoir d'achat bénéficiera aux salariés et aux indépendants. 21 millions de Français verront alors leur revenu net amélioré», annonce le communiqué qui précise qu'«ne seconde baisse des cotisations» aura lieu «à l'automne 2018».

«Ce choix d'étaler dans le temps pendant l'année 2018, en deux fois, la baisse des cotisations salariales (...) devrait permettre d'économiser quelques précieux milliards d'euros par rapport à la facture totale de cette réforme si la baisse totale des cotisations avait été immédiate», analyse le quotidien Les Echos dans son édition de mercredi.

Par ailleurs, «des discussions doivent avoir lieu 2017 autour du ministre de l'Action et Comptes publics Gérald Darmanin pour définir les modalités d'une compensation de la hausse de la CSG pour les fonctionnaires» qui ne sont pas soumis aux cotisations salariales, précise le cabinet du ministre.

La suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé, qui représentent 3,15% du salaire (2,40% pour l'assurance-chômage, 0,75% pour l'assurance-maladie), avait été présentée comme une réforme prioritaire par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle.

En déplaçant ces 20 milliards d'euros de pression fiscale des salariés depuis les cotisations salariales vers la CSG, caractérisée par des taux faibles mais une assiette large, le gouvernement souhaite redonner du pouvoir d'achat aux actifs, soumis selon lui à une pression fiscale excessive.

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