Seules 2.800 communes, parmi les 35.900 communes françaises, ont vu naître un des 784.000 bébés nés en 2016, soit 15.000 de moins qu'en 2015.
Les 200 communes françaises enregistrant le plus grand nombre de naissances voient naître près de quatre bébés sur cinq (79%) et les 500 premières communes regroupent la quasi-totalité des naissances (99,6%). Paris est la commune où le nombre de naissances est le plus élevé avec 42.000 naissances déclarées en 2016, puis viennent Toulouse (15.000 naissances), Marseille (14.000) et Lyon (10.000).
C'est la conséquence de la fermeture de près des deux-tiers des maternités entre 1975 et 2014, révèle l'Insee, dont le nombre est passé de 1.369 en France métropolitaine à 518. Cette diminution a entraîné une baisse de 6% du nombre de naissances dans les communes de moins de 10.000 habitants (15% en 1975 et 9% en 2016), souligne cette étude.
Baisse du nombre de maternités
Ces naissances se sont notamment répercutées dans les structures hospitalières des communes de plus de 50.000 habitants (44% des naissances en 1975 contre 50% en 2016). Du fait de la concentration des maternités, seuls trois bébés sur dix sont en outre nés dans la commune de résidence de leur mère. Il reste néanmoins rare qu'ils naissent en dehors du département de résidence (13%).
On pourrait penser que cela entraîne des conséquences néfastes pour les futures mamans, contraintes de se rendre dans les structures hospitalières restantes, plus demandées en raison de la baisse globale du nombre de maternités. Mais ce n'est pas le cas, du moins statistiquement parlant : la taille des structures restantes a augmenté et le temps d'accès médian observé pour s'y rendre est resté stable. La moitié des femmes met ansi moins de 17 minutes pour aller accoucher. Enfin, les accouchements hors d'un hôpital ou d'une maternité sont restés rares: 5.000 naissances en 2016, soit 0,6%.