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Agression d'un cadre PS par un député LREM : une information judiciaire ouverte

Le député LREM aurait été traité de "sale arabe" par le dirigeant socialiste. [Martin BUREAU / AFP]

Le député REM M'jid El Guerrab va être présenté à un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour «violences volontaires avec arme» après sa violente altercation avec un cadre du PS, Boris Faure.

Après 24 heures de garde à vue, le député de 34 ans va être présenté au parquet de Paris «en vue de l'ouverture d'une information judiciaire du chef de violences volontaires avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours», a précisé cette source. Il doit ensuite être présenté à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen.

Le parquet de Paris a requis son placement sous contrôle judiciaire avec «interdiction de contact avec la victime», a ajouté la source. La violente altercation, dont les circonstances restent à établir avec précision, est intervenue mercredi à Paris. Le député de la 9e circonscription des Français de l'étranger (Maghreb, Afrique de l'Ouest), est soupçonné d'avoir porté deux coups de casque de scooter à Boris Faure, premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger. Ce dernier était «toujours hospitalisé» vendredi selon sa famille mais il a pu être auditionné par les enquêteurs.

Risque d'exclusion du parti

Au terme de ces premières auditions, les deux parties, qui nourrissent un contentieux électoral depuis plusieurs mois, «restent sur leurs positions initiales», a indiqué une source proche du dossier. Selon la version de l'élu LREM, il s'agissait d'une réponse à une agression verbale et physique de la victime qui lui «aurait tordu» le bras et d'après un témoin qui l'aurait traité de «sale Arabe de merde», a rapporté une source proche de l'enquête. De son côté, «la victime conteste toute attitude et propos violents à l'encontre de M. El Guerrab», a indiqué la source proche du dossier. M'jid El Guerrab a indiqué vendredi qu'il se mettait «en congé du parti et du groupe parlementaire LREM» mais l'affaire pourrait lui coûter son exclusion du parti qu'il avait rejoint fin 2016 après être passé par le PS. Il est convoqué en début de semaine pour s'expliquer devant le parti.

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