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Le gouvernement au chevet des îles sinistrées : après Irma, l'urgence absolue

D'îles paradisiaques à enfer sur Terre. Après le passage d'Irma, l'ampleur de la tâche qui attend l'Etat est inouïe. [Martin BUREAU / AFP]

Après le passage dévastateur de l’ouragan Irma sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, les besoins de la population sont multiples. 

Le chantier est titanesque, et les priorités nombreuses. Quatre jours après le passage d’Irma, les îles françaises de Saint-Martin et Saint-Barthélemy commencent, ce dimanche 10 septembre, leur difficile reconstruction.

Tandis qu’Emmanuel Macron doit s’envoler lundi soir pour rejoindre la région, la tâche qui attend désormais  l’executif est d’une ampleur inouïe, et pourrait même s’accentuer à mesure que les secours progressent.

Car alors que l’on déplorait, selon un dernier bilan hier, au moins dix morts et sept disparus côté français, le dénuement des survivants est total.   

Des priorités en pagaille

Au milieu du chaos, la première urgence est sanitaire. La consigne a ainsi été donnée aux forces de sécurité d’«apporter de l’eau dans tous les territoires», a indiqué hier le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.

Et si l’hôpital de Saint-Martin a pu être raccordé ce week-end au seul réservoir disponible, l’Etat cherchait toujours à distribuer un million de litres d’eau et à acheminer de la nourriture en quantité suffisante.

Un enjeu vital sachant que ces pénuries  peuvent provoquer l’apparition de maladies dès les premiers jours suivant ce type de catastrophe, selon l’OMS.

Concernant le courant,  une «électricité d’urgence» a été rétablie sur les deux îles, dans l’attente imminente de nouveaux groupes électrogènes.

La sécurité est la «deuxième consigne», a assuré Gérard Collomb, alors que les témoignages de violences se multiplient.

Evoquant «un certain nombre de pillages», le ministre a indiqué que 380 militaires, 240 gendarmes mobiles et 30 hommes du GIGN étaient «en cours d’acheminement» pour protéger les populations, et seconder des autorités locales elles aussi touchées de plein fouet.

Les différentes associations sont également sur le pont pour proposer «une solution d’hébergement d’urgence», a indiqué Fréderic Théret, directeur du développement de La Fondation de France

Reconstruire sur le long terme

Reste que les associations sont formelles : la reconstruction lancée sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy doit être pensée sur le long terme. Pour les logements, surtout où il faut ainsi construire «plus solide, plus résistant, plus adapté», indique Frédéric Théret.

Mais alors qu’un premier bilan des dommages a été évalué, samedi, à 1,2 milliard d’euros, la facture pourrait vite monter. «Seule la moitié devrait être couverte par les assurances», prévient le spécialiste.

Cette catastrophe appelle par conséquent à une prise de conscience beaucoup plus large. Vendredi dernier, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, avait en effet assuré que «le pire est devant nous», ce type d’ouragans étant amenés à se répéter à l’avenir à cause du réchauffement climatique. 

Dans l'immédiat, c'est toujours l'aide aux sinistrés qui prévaut, La Fondation de France en appelle ainsi à la générosité de tous les Français et a, pour cela, lancé un appel aux dons (0800 500 100).

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