La capitale devrait être désignée ce mercredi par le Comité international olympique comme ville hôte. Une victoire qui effacerait définitivement les désillusions du passé.
La victoire n’a jamais été aussi proche. Ce mercredi soir, peu après 20h (heure française), Paris devrait officiellement se voir confier l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Le vote à main levée des 90 membres du CIO réunis à Lima, au Pérou, ne réserve en effet plus de suspense, la dernière ville concurrente, Los Angeles, ayant accepté il y a quelques semaines d’organiser les olympiades de 2028.
Un parcous vertigineux depuis le 23 juin 2015
Une fois sur le podium, s’ils l’emportent, les membres de Paris 2024 pourront admirer le parcours vertigineux accompli depuis le dépôt de la candidature, le 23 juin 2015. Deux ans d’une campagne acharnée, de déplacements aux quatre coins du monde et de mise au point d’un dossier ciselé pour répondre aux attentes du CIO.
Un projet mené par Tony Estanguet et Denis Masseglia, coprésidents du comité de candidature, soutenus par Anne Hidalgo, la maire de Paris, et avec l’appui des présidents François Hollande et Emmanuel Macron. Cette candidature forte a poussé ses adversaires (Boston, Hambourg, Rome, Budapest) à jeter l’éponge un à un. Avant que Los Angeles ne se résigne à son tour.
En cas de victoire, la France pourrait ainsi laisser derrière elle ses désillusions olympiques : pour les Jeux de 1992, de 2008, et surtout, le traumatisme des olympiades de 2012, attribués à Londres. L’Hexagone accueillerait alors cet événement planétaire pour la première fois depuis un siècle, et les derniers JO de Paris, qui avaient eu lieu en… 1924.
Après ce triomphe annoncé, l’équipe olympique a prévu d’enchaîner les réjouissances à son retour au pays, après-demain. Elle devrait notamment être reçue par Emmanuel Macron à l’Elysée. Mais les membres du comité de candidature n’auraient guère le temps de se reposer sur leurs lauriers. Car une autre épreuve se profile : mener à bien leur projet. Dès le début 2018, un nouveau comité, d’organisation cette fois, devrait être mis sur pied. Les premiers travaux, eux, seraient prévus pour l’année suivante.
Un budget à respecter
Si le dossier Paris 2024 ne prévoit que trois nouvelles structures pérennes, elles sont de taille : le centre aquatique, le village olympique et le village des médias, prévus en Seine-Saint-Denis. Ces réalisations seraient le point le plus susceptible de faire déraper le budget, aujourd’hui estimé à 6,8 milliards d’euros (dont un quart à la charge de l’Etat). Or, les précédents organisateurs d’olympiades ont fait exploser leurs prévisions, comme Rio (+330 %) et Londres (+101 %).
Concernant les retombées, 5,3 à 10,7 milliards d’euros seraient espérés. Les Jeux en vaudraient de toute façon la chandelle, car ils seraient un symbole du retour au premier plan de la France sur la scène internationale.