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L'état de catastrophe naturelle publié au Journal Officiel, son périmètre contesté

Il concerne au total l'ensemble des communes de Guadeloupe, plus d'une vingtaine de communes du centre et du nord de La Martinique, ainsi que les collectivités de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, également frappées par Irma, dix jours plus tôt.[Helene Valenzuela / AFP]

L'état de catastrophe naturelle pour la Guadeloupe, la Martinique et pour les collectivités de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, dévastées par l'ouragan Maria, a été publié dimanche 24 septembre au Journal Officiel. 

Il concerne au total l'ensemble des communes de Guadeloupe, plus d'une vingtaine de communes du centre et du nord de La Martinique, ainsi que les collectivités de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, également frappées par Irma, dix jours plus tôt.

La reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle permet aux habitants des communes concernées d'être indemnisés, au titre de cette garantie, dans les limites et conditions des contrats d'assurance souscrits.

Selon l'arrêté, l'état de catastrophe naturelle est reconnu pour des dommages causés les 18 et 19 septembre par les inondations et coulées de boue, les inondations par choc mécanique des vagues et les vents cycloniques. Maria et ses vents de 260 km/h ont notamment ravagé 100% des bananeraies de Guadeloupe et 70% de celles de Martinique.

L'arrêté de catastrophe naturelle permettra aux 6 000 salariés de la filière de bénéficier du chômage technique, et aux 600 producteurs de continuer à percevoir des aides européennes.

Le gouvernement convié à «revoir sa copie»

Son périmètre, critiqué par une députée socialiste, pourrait évoluer, a précisé le Premier ministre, Edouard Philippe. « D'autres communes et collectivités, non concernées par cet arrêté, pourraient également bénéficier de cette reconnaissance, une fois les expertises d'urgence complétées », a-t-il ajouté. Dans un communiqué, la députée de Guadeloupe Hélène Vainqueur-Christophe (Nouvelle Gauche) a fait part de sa «sidération» quant au périmètre retenu par le gouvernement. «Si celui-ci concerne bien toutes les communes de notre archipel pour les calamités liées à la houle et aux inondations, il restreint en revanche les dommages liés aux vents cycloniques aux seules communes de Terre-de-Bas et de Terre-de-Haut, alors que des vents puissants et ravageurs ont touché toutes les autres communes de l'archipel», a-t-elle insisté, invitant le gouvernement à «revoir sa copie».

Dans son communiqué, le Premier ministre précise qu'en parallèle de l'arrêté, «le fonds de secours pour les outre-mer» a été activé. Ce dispositif, «complémentaire à celui des assurances», permet «d'indemniser les dégâts matériels non assurés des particuliers sous conditions de ressources, des petites entreprises, des collectivités locales ainsi que les pertes de fonds et de revenus des exploitants agricoles». Il rappelle que «le taux de pénétration des assurances n'est que de 50% aux Antilles».

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