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Croissance mondiale : le FMI est plus optimiste mais préconise des réformes

le Fonds monétaire international s'inquiète de la persistance des déséquilibres commerciaux parmi les pays avancés, excédentaires pour les uns comme l'Allemagne, la Corée du Sud ou même le Japon et déficitaires pour les autres, comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne [BRENDAN SMIALOWSKI / AFP/Archives] La reprise est observée dans près des trois-quart des pays, selon l'institution. [BRENDAN SMIALOWSKI / AFP/Archives]

Le FMI s'est montré plus optimiste mardi sur la croissance mondiale en relevant sa prévision mais a exhorté les pays à mettre le cap sur les réformes pour asseoir durablement la reprise face à la persistance de risques multiples.

Après une hausse de 3,2% en 2016, le produit intérieur mondial (PIB) devrait progresser de 3,6% cette année, et 3,7% l'an prochain, soit une légère amélioration de 0,1 point par rapport aux précédentes prévisions de juillet, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport semestriel sur la conjoncture mondiale.

«La reprise mondiale se poursuit, et ce à un rythme plus rapide», résume le chef économiste du FMI, Maurice Obstfeld, relevant que «la photographie (de l'économie mondiale) est très différente de l'an passé quand l'économie mondiale était confrontée à une croissance chancelante et à des turbulences sur les marchés financiers».

Les pays de la zone euro, la Chine, le Japon, le Canada et les Etats-Unis ont notamment contribué au regain d'optimisme du FMI. Pour 2017, leurs prévisions sont ainsi relevées respectivement à +2,1%, +6,8%, +1,5%, +3% et +2,2%.

L'actuelle accélération de la croissance est d'autant plus «remarquable» que pour la première fois depuis le début de la décennie, elle concerne un plus grand nombre de pays, souligne M. Obstfeld. La reprise est observée dans près des trois-quart des pays.

Risques limités

A court terme, les risques sont plutôt limités : la reprise pourrait même se renforcer encore, soutenue par une confiance des ménages et des entreprises solides dans les pays développés.

«Ces évolutions positives donnent des raisons d'être plus confiants mais ni les politiques ni les marchés ne doivent s'en contenter», prévient néanmoins Maurice Obstfeld. La reprise mondiale pourrait en effet ne pas être durable dans la mesure où elle n'est «pas totale» puisque 25% des pays qui ne profitent toujours pas de cette embellie.

En Europe, la prévision du Royaume-Uni est, elle, restée inchangée à +1,7% après avoir été abaissée de 0,3 point de pourcentage en juillet. Le FMI pointe du doigt à la fois le ralentissement de la consommation et l'incertitude à moyen terme liée aux conséquences du Brexit.

Les décideurs politiques doivent garder les yeux rivés sur le long-terme et saisir l'opportunité de mener des réformes structurelles et fiscales nécessaires pour accroître les capacités de résistance en cas de chocs à venir, selon l'institution. La semaine dernière, la directrice générale du FMI avait elle-même appelé les pays à prendre la voie des réformes.

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