En direct
A suivre

Le 36 quai des Orfèvres, décor du cinéma : Les 5 plus grands films

Le 36 Quai des Orfèvres en 2015. Le QG de la PJ, qui a tant inspiré le cinéma, a déménagé ce jeudi 19 octobre dans le quartier des Batignolles... toujours au numéro 36. [KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Alors que le nouveau siège de la police judiciaire a été inauguré ce jeudi rue du Bastion, son ancien QG, le célèbre 36 Quai des Orfèvres, aura largement inspiré le 7e art durant des décennies. Tour d'horizon en cinq films. 

Maintes fois représenté à l'écran, le mythique lieu, situé jusqu'alors sur l'île de la Cité, n'aura servi de lieu de tournage qu'en 2013 pour le long métrage «24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi» d'Alexandre Arcady. Mais ses enquêteurs et ses équipes auront plus d'une fois été portés au cinéma par des acteurs de taille : Jean Gabin, Daniel Auteuil, Gérard Depardieu et plus récemment Raphaël Personnaz. 

«Quai des orfèvres» : un engrenage terrible signé Henri-Georges Clouzot (1947)

En 1947, Henri-Georges Clouzot opère son retour à la réalisation avec «Quai des Orfèvres» et adapte pour la troisième fois un roman policier de l’écrivain belge de Stanislas-André Steeman. Il réunit devant la caméra Louis Jouvet dans le rôle de l’inspecteur Antoine, enquêteur désabusé du 36, et Bernard Blier dans celui du mari jaloux suspecté de meurtre. Ce film noir qui retrace les rouages d'une enquête obscure vaudra à Henri-Georges Clouzot le prix de la meilleure réalisation à la Mostra de Venise la même année. 

Jean Gabin, incontournable dans «Maigret tend un piège» (1958)

Jean Gabin est inoubliable sous les traits de l'inspecteur Maigret, commissaire de la PJ de Paris imaginé par l'auteur Georges Simenon et héros de 75 romans, qu'il interprètera par trois fois dans sa carrière. Un rôle d'homme bourru qu'il endosse pour la première fois en 1957 dans «Maigret tend un piège» de Jean Delannoy et qui lui sied à merveille.  

«36 Quai des Orfèvres», une fiction inspirée du réel signée par l'ancien flic Olivier Marchal  (2004)

Réalisé par Olivier Marchal, ancien flic devenu comédien puis réalisateur, «36 Quai des Orfèvres», oppose à l’écran Daniel Auteuil et Gérard Depardieu, deux fics ennemis du 36. Ces deux patrons, celui de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention) et de la BRB (Brigade de répression du banditisme) enquêtent sur un même gang. Le premier a arrêté ledit gang, et prendra la place du grand patron du 36.

Pour ce troisième long métrage, Olivier Marchal s’est inspiré de la lutte qui a bien souvent opposé, par le passé, la BRI et la BRB ainsi que d’affaires qui ont secoué la police dans les années 1980. D’une part, le démantèlement raté du gang des postiches qui s’est soldé par la fusillade la rue Blanche;  d’autre part, l’affaire du gang des ripoux mettant en cause plusieurs policiers membres de la brigade d’élite.  Une plongée dans les arcanes du 36, huit fois nommée aux Césars en 2005. 

24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi (2014)

Ce long métrage poignant retrace le supplice d'Ilan Halimi assassiné en 2006 par le Gang des Barbares, dramatique enquête confiée au 36, qui sera un véritable échec. Alexandre Arcady est le seul réalisateur a avoir pu poser ses caméras au sein même du QG de la PJ. Il y a tourné plusieurs prises en octobre 2013, le temps d'un week-end.

Le film est adapté de l'ouvrage écrit par la mère d'Ilan Halimi campé à l'écran par Zabou Breitman qui reprend le rôle au pied levé suite aux problèmes de santé de Valérie Benguigui.  

«Affaire SK1» : une plongée au coeur de l'affaire la plus complexe menée par le 36 

Premier long métrage de Frédéric Tellier, l’Affaire SK1, inspirée d’une histoire vraie, retrace l’enquête la plus complexe menée par les équipes du 36 quai des Orfèvres, qui s’est conclue par l’arrestation du tueur en série Guy George et a mobilisé 4.000 policiers durant sept ans. Une affaire et un procès brillamment retranscrit dans ce long métrage.

Raphaël Personnaz y campe l’inspecteur Franck Magne qui durant près d'une décennie n'aura eu de cesse de traquer Guy Georges. Le véritable enquêteur a notamment été consulté par Frédéric Tellier pour la version finale de son scénario. Si le long métrage n’a pas été tourné au 36, en revanche, le réalisateur a filmé la véritable salle de la Cour d’assise dans laquelle le procès de Guy Georges s’est déroulé.  Le film a reçu deux nominations aux César en 2016. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités