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Le numéro «anti-relous» momentanément suspendu

Ce numéro est en faite une adaption de la «rejection hotline» du site américain The Mary Sue. [Capture d'écran Twitter]

Deux militants féministes ont lancé, vendredi 27 octobre, un numéro «anti-relous» à donner aux personnes trop insistantes dans la rue. Le service a cependant été momentanément suspendu. 

«Bonjour ! Si vous lisez ce message, c'est que vous avez mis une femme mal à l'aise. (...) Ce n'est pas très compliqué : si une femme vous dit "non", inutile d'insister. Apprenez à respecter la liberté des femmes et leurs décisions. Merci». Voilà ce que recevaient les individus qui composaient le «06 44 64 90 21». 

Clara Gonzales et Elliot Lepers ont cependant reçu «un déferlement de haine» sur cette plateforme qui les a obligés à désactiver momentanément le numéro, lundi 30 octobre. Plus de 20 000 messages d'insultes ont ainsi été envoyés en masse. Cette «attaque coordonnée» provenait de membres du forum 18-25 de Jeuxvidéo.com, a expliqué sur Twitter Elliot Lepers.

L'objectif des internautes hostiles à cette initiative était d'épuiser les fonds du projet en envoyant le plus de messages possibles. Chaque message traité par le service coûte en effet 16 centimes d'euros. «Le préjudice financier est minime», ont cependant souligné les deux créateurs dans un communiqué. «Les mesures de sécurité mises en places pour pallier ces comportements, hélas prévisibles, ayant fonctionné comme prévu», ont-ils ajouté.

Suite au déferlement de haine que nous essuyons, nous avons été contraints de désactiver le « numéro anti-relous » momentanément. 1/4

— Elliot Lepers (@ElliotLepers) 30 octobre 2017

Des démarches juridiques en marche

Parallèlement aux spams reçus sur le numéro, les deux créateurs ont également fait l'objet de «plusieurs dizaines de messages de haine, et notamment des menaces de mort» sur Twitter et d'autres plateformes». Ils ont également affirmé dans le communiqué qu'un «homme s'est présenté au domicile de l'un d'entre nous et a sonné plusieurs fois avant de repartir», lundi 30 octobre à 23 heures. 

Les deux militants ont précisé avoir mis en oeuvre «les démarches juridiques pour que les responsables soient poursuivis». Sur Twitter, Elliot Lepers évoquait ainsi un «délit d'entrave au fonctionnement d'un site automatisé de traitement de données», passible de cinq ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amendes.

Clara Gonzales et Elliot Lepers ont annoncé vouloir «réactiver un service similaire dès que possible». Une cagnotte a, par ailleurs, été ouverte pour couvrir les frais engendrés par le système. 

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